Trois assaillants ont été abattus lundi à Foutouri, dans l’est du Burkina Faso, lors d’une « vigoureuse riposte » à une « attaque terroriste » contre un détachement militaire, a annoncé l’état-major des armées.
« A l’aube du lundi 11 novembre, aux environs de 5h du matin, le détachement de Foutouri (province de la Komandjari), agissant dans le cadre du Groupement des forces pour la sécurisation de l’est et du centre-est, a été la cible d’une attaque terroriste », a indiqué l’armée dans un communiqué.
« La vigoureuse riposte des unités a permis de neutraliser au moins trois assaillants et de récupérer de l’armement et des munitions ».
« Deux soldats du détachement ont été légèrement blessés. Ils ont immédiatement été pris en charge et évacués », précise toujours le texte.
Réagissant à cette attaque, le chef d’état-major des armées, le général Moïse Miningou a « félicité les unités engagées et particulièrement le détachement de Foutouri pour leur détermination » et « exhorté l’ensemble des forces armées nationales à poursuivre les efforts qui, indubitablement, nous mèneront à la victoire ».
Le 6 novembre dernier, 38 personnes ont été tuées et 63 blessées dans une embuscade contre un convoi transportant des employés d’une société minière canadienne, toujours dans l’est du Burkina Faso.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière dans le pays depuis le début des violences jihadistes il y a près de cinq ans.
Au total, les attaques attribuées aux groupes djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d’autres au mouvement Etat islamique, ont fait près de 700 morts depuis début 2015, selon un comptage de l’AFP, et environ 500.000 déplacés internes et réfugiés, selon l’ONU.
Sous-équipées et mal entraînées, l’armée, la police et la gendarmerie de ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest sont incapables d’enrayer les attaques djihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu’à devenir quasi quotidiennes.
SOURCE : AFP