Soutien aux victimes de la Crise sahélienne : Les ONG GEVAPAF et CIDeLS lancent les activités du projet APAC au nord Togo

La table d'honneur...

Les ONG GEVAPAF et CIDeLS ont lancé les activités du projet d’Appui aux Populations Affectées par la Crise sahélienne au nord de Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Benin, le mercredi 8 Mai à Dapaong, localité située à plus de 660 km au nord de Lomé.

C’était au cours d’une cérémonie qui a regroupé : autorités locales des régions de la Kara et des Savanes, chefs services déconcentrés de l’Etat et les équipes techniques en charge de la mise en œuvre de ce projet.

La rencontre a permis aux équipes du projet de présenter le contenu du projet, les activités et les attentes aux acteurs locaux pour l’atteinte des objectifs. Il a été question de permettre à ces acteurs présents, de s’imprégner du projet en vue d’obtenir leur soutien pour son bon déroulement.

Le projet APAC s’étend aux régions frontalières au nord de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Benin avec pour objectif direct de préserver la cohésion sociale entre les différentes communautés impactées par la crise sahélienne. Cet objectif contribuera à renforcer la résilience de ces territoires face à la crise sécuritaire régionale.

Le projet a bénéficié de l’appui technique et financier de l’ONG Acting For Life, du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères et Aire France. D’un montant total de 3,4 milliards de F.CFA repartis dans les cinq pays, ce projet a une durée de 18 mois (mars 2024 à Août 2025).

Au Togo, la région des Savanes, notamment dans les communes de Kpendjal 1 et 2, Kpendjal-Ouest 1 et 2, Tône 4, Oti 2, Oti-Sud 1 et 2, ainsi de la région de la Kara (les communes de Doufelgou 3, Kéran 1, Dankpen 1 et 2) sont bénéficiaires.

Les principales activités tournent autour de la mobilité du bétail qui est souvent considéré comme un facteur déstabilisant la sécurité. Quatre axes d’intervention sont retenus : l’aide d’urgence pour répondre aux besoins vitaux des sinistrées, le relèvement et la préservation des populations en maintenant les capitaux productifs essentiels, la prévention des conflits en milieu rural à travers des sensibilisations et la stabilisation des territoires par une gestion renforcée au niveau des autorités locales et des services techniques déconcentrés en faveur du développement local.

Le projet APAC bénéficiera aux populations de la zone d’intervention notamment les déplacés internes et externes, les réfugiés, les sinistrés et les ménages hôtes. D’autres catégories de personnes seront également soutenues, entre autres, les agropasteurs, femmes cheffes de ménages, jeunes).

Au total, près de 89.000 personnes prioritaires recevront un soutien comprenant des aides alimentaires, du travail rémunéré, des distributions de kit reproducteurs de petits ruminants et interventions d’urgence.

Selon le directeur exécutif de GEVAPAF, Yatombo Tadanlenga, la détérioration de la situation sécuritaire impacte négativement le secteur agropastoral, favorisant les conflits et l’expansion des organisations terroristes.

Aussi, a-t-il précisé, les politiques de sédentarisation des éleveurs déplacés exacerbent les tensions, menaçant les droits fonciers et la stabilité des communautés.

« Une situation qui impacte aussi particulièrement les jeunes, confrontés à des difficultés d’accès à l’emploi », a souligné M. Yatombo.

Ce dernier a exprimé toute sa gratitude aux autorités et aux partenaires techniques et financiers qui ne ménagent aucun effort pour le maintien de la paix dans la sous-région. FIN

De Dapaong, Julien SAMA