Le Togo a dénoncé ce vendredi 12 septembre 2025, « l’ingérence » de l’Union européenne (UE) dans le dossier de l’Irlando-togolais Abdoul Aziz Goma, condamné à 10 ans de prison pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et « groupement de malfaiteurs ».
Arrêté en décembre 2018, M.Goma a été jugé en février 2025, ainsi que 13 autres personnes, tous accusés de participer à des manifestations de l’opposition, interdites par le gouvernement.
Mary Lawlor (rapporteuse spéciale des Nations unies pour les défenseurs des droits de l’homme) a dénoncé à plusieurs reprises, sa « détention arbitraire ».
Le Parlement européen a adopté jeudi, une résolution exigeant la libération « immédiate et sans conditions » de l’Irlando-togolais. Il a également dénoncé sa détention.
Ce vendredi, « le ministère togolais des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur résident de la Délégation de l’Union européenne à Lomé. En cause : une résolution récemment adoptée par le Parlement européen, que le Togo considère comme une ingérence manifeste dans un dossier purement judiciaire et souverain », souligne une note officielle.
« Dans un souci de réciprocité diplomatique, le chef de la diplomatie togolaise entend obtenir des explications claires sur le sens de cette démarche européenne et rappeler fermement que la justice togolaise s’exerce en toute indépendance, conformément aux lois nationales et aux standards internationaux », précise le texte.
Notons que M.Goma s’est installé en Irlande depuis les années 1990. Il effectuait des séjours réguliers au Togo pour affaires. FIN
Junior AUREL
