Législatives/Régionales au Togo : Les togolais votent dans le calme pour ces scrutins à grands enjeux

Une électrice glissant son bulletin dans l'urne

Plus de 4,2 millions de togolais sont appelés aux urnes ce lundi pour des élections législatives et régionales, double scrutin à grands enjeux, suite à la récente modification de la constitution qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire.

Au Lycée de Zanguéra ainsi qu’à l’Ecole primaire publique groupe C de Zangnrykor (Canton de Zanguéra), les opérations ont effectivement démarré à 7H dans tous les bureaux de vote et les électeurs votaient dans le calme a constaté une équipe de l’Agence Savoir News.

Dans chaque bureau de vote, sont installées deux urnes : une pour les bulletins des législatives et la seconde pour les élections régionales.

L’opération se fait en deux temps : « Chaque inscrit vote d’abord pour les législatives, ensuite retourne dans l’isoloir pour revenir voter pour les régionales. Une fois le geste accompli, il plonge son index dans l’encre indélébile », a expliqué à l’Agence Savoir News, Ferdinand Songhoi (Prédisent du BV3, EPP Groupe C).

La même ambiance était observée à l’Ecole primaire laïc Réveil d’or et à l’EPP Hédzranawoé.

« Les bureaux de vote ont ouverts à 7H. C’est le calme, à part quelques soucis liés à l’orientation des électeurs, qui n’arrivent pas à retrouver leur centre, mais nous sommes en train de mettre en place des équipes pour les aider », a confié Kossi Sowoudji (coordonnateur des Centres EPP Hedzranawoé 1 et 2, et de l’EPL Socrate).

Notons qu’au total 113 députés et 179 conseillers régionaux seront élus lors de ces élections. Et c’est la première fois que le Togo organise des élections régionales.

Ces élections interviennent dans un contexte politique un peu agité, suite à l’adoption par les députés le 19 avril en deuxième lecture, de la nouvelle révision constitutionnelle qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire.

Selon cette réforme qui fait grands bruits dans le pays, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat de 4 ans renouvelable ».

La nouvelle Constitution institue le poste du Conseil des ministres, une forme de super Premier ministre.

« Le candidat à la fonction du président du Conseil des ministres est le chef du parti majoritaire ou le candidat issu de la coalition jouissant d’une majorité à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives et après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle », précise le nouveau texte.

Cette nouvelle constitution n’est pas encore promulguée par le président Faure Gnassingbé. FIN

Ambroisine MEMEDE