Des magistrats, chefs de cours et les auxiliaires de justice venus de tous les coins du pays ont démarré lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une formation de trois jours sur la déontologie des magistrats et des auxiliaires de justice, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la justice Pius Kokouvi Agbétomey , en présence du préfet de Kloto Assan Koku Bertin.
La rencontre est initiée par le ministère de la Justice et des relations avec les institutions de la République avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
L’objectif est d’assurer une meilleure administration de la justice respectant les droits du justiciable et du citoyen dans le processus de consolidation de l’Etat de droit.
Il s’agit à travers cette formation de réduire les dysfonctionnements du service public de la justice par le renforcement de capacités des acteurs, d’arrêter les dérives affectant les prestations des auxiliaires de justice par l’application effective des règles de déontologie et de discipline régissant les corporations.
Le préfet de Kloto Assan Koku Bertin a honoré de sa présence la cérémonie d’ouverture de ce séminaire de formation sur la déontologie des magistrats et des auxiliaires.
Selon le ministre de la justice, le bon rapport entre les différents acteurs de la justice participe à la bonne administration de celle-ci et à la satisfaction des besoins des justiciables.
« Le rayonnement de vos institutions passe nécessairement par la recherche de l’excellence dans vos prestations et la discipline dans vos professions, gages de professionnalisme. Cette discipline passe par le respect des règles d’éthique et de déontologie », a expliqué Pius Kokouvi Agbétomey.
« Le nombre sans cesse croissant des plaintes des justiciables à vos endroits relativement aux mauvaises pratiques surtout dans les affaires foncières et successorales, démontre à suffisance des manquements graves portant atteinte à l’exercice (….) de vos fonctions » a indiqué M. Agbétomey.
« La discipline induit que vous devez traiter vos dossiers avec honnêteté, intégrité et crainte de Dieu en ayant le souci constant de satisfaire le client ou le justiciable. La rigueur dans vos prestations induit que vous devez offrir aux justiciables des services de qualité, car vous avez vis-à-vis d’eux, une obligation de moyen par le temps qui courent. Cette obligation de rendre des décisions justes, d’établir des actes valables, de donner des conseils adéquats de manière à garantir la paix et la cohésion sociale », a-t-il ajouté.
Pour la représentante du représentant-résident du PNUD au Togo, Mme Epiphanie Meteteiton Houmey Eklu-Koevanu, ce séminaire permettra d’envisager une mise en œuvre plus cohérente des fortes recommandations issues de l’atelier sur l’amélioration du management des juridictions organisé les 25 et 26 octobre 2018. Elle s’est réjouie de cette détermination des acteurs de la justice à se parler en toute franchise et sincérité pour faire de la justice un instrument au service de développement.
Notons qu’à l’issue des travaux, les magistrats, chefs de cours et les auxiliaires de justice, doivent maitriser les règles de déontologie et d’éthique régissant les corps dont ils relèvent et celles des autres avec lesquels ils collaborent dans l’œuvre de la justice. Il est également prévu l’élaboration des résolutions et recommandation en vue de l’amélioration des rapports entre les chefs de cours et les auxiliaires de justice. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE