Deuxième jour de marche du CST, dispersée aux lacrymogènes: « Aucune communication » reçue sur l’itinéraire (Colonel Yark)

« Les autorités compétentes n’ont reçu aucune communication de la part des organisateurs de la manifestation faisant état de leur volonté d’emprunter l’itinéraire agréée par le gouvernement », a souligné mercredi soir, le ministre de la sécurité le Colonel Damehane Yark, dans un communiqué rendu public.

Ce communiqué fait suite à de nouveaux affrontements enregistrés ce mercredi entre militants du Collectif « Sauvons le Togo (CST) » et des forces de l’ordre.

Le deuxième jour de marche du CST a été encore marqué par des pluies de gaz lacrymogènes et échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants.

« Les autorités compétentes n’ayant reçu aucune communication de la part des organisateurs de la manifestation faisant état de leur volonté d’emprunter l’itinéraire agréée par le gouvernement; et au regard des événements de la veille, les forces de l’ordre ont pris les dispositions nécessaires pour prévenir tout dérapage préjudiciable à l’ordre public et à la sécurité des personnes et des biens », a indiqué le colonel Yark dans un communiqué lu sur les médias d’Etat.

« Dans la foulée, et alors que les échauffourées avaient déjà commencé, les organisateurs ont informé les forces de l’ordre que leur intention était d’accéder au Palais des Congrès de Lomé en passant par le boulevard du Mono conformément à la décision du gouvernement. Le ministre de la Sécurité et de la protection civile déplore cette notification tardive de l’acceptation de l’itinéraire proposé en vain depuis la veille », souligne le communiqué.

Selon le ministre de la sécurité « cette notification tardive n’a pas permis aux forces de l’ordre de prendre des mesures adéquates pour assurer l’encadrement de la marche dans les meilleures conditions sécuritaires ».

Le Colonel Yark rappelle aux organisateurs des manifestations « qu’il est de leur devoir de lui communiquer les informations relatives à leur itinéraire dans un délai raisonnable pour lui permettre de prendre les dispositions qui s’imposent ».

« C’est le lieu de rappeler que l’objectif du gouvernement n’est pas d’entraver la liberté de manifester mais de garantir aux autres citoyens la sécurité et la liberté de vaquer à leurs occupations en cas manifestations sur la voie publique », a-t-il souligné.

Les affrontements ont été violents dans certains coins du quartier Bè. Les manifestants ont érigé plusieurs barricades et brûlé des pneus. Le Boulevard du Mono n’a pas échappé à ses affrontements. Les manifestants ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur ce boulevard, perturbant la circulation pendant des heures.

Rappelons que « Sauvons le Togo » – lancé le 4 avril dernier – est un regroupement de partis politiques de l’opposition et de la société civile.

Ce Collectif a déjà organisé plusieurs manifestations de rues à Lomé et à l’intérieur du pays pour exiger notamment « l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ». FIN

Junior AUREL

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