Manifestation du CST: Deuxième jour de marche encore marqué par des gaz lacrymogènes et échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre (REPORTAGE)

Le deuxième jour de marche du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) a été encore marqué par des pluies de gaz lacrymogènes et échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants, a constaté une équipe de reportage de l’Agence Savoir News.

Comme mardi, la place de Bè Château a été très tôt investie par des forces de l’ordre. Peu à peu des partisans et sympathisants du CST ont envahi les lieux. Ils ont passé deux à trois heures d’horloge à chanter et danser, en attendant l’arrivée de leur « leaders ».

Ils ont finalement fait leur apparition dans un cortège, même style utilisé mardi. A la tête du cortège, Jean Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST.

Après quelques mots échangés avec des responsables des forces de l’ordre sur le terrain et quelques appels téléphoniques, la marche s’est ébranlée vers le côté plage. Mai, la tête du cortège n’a même pas fait 50 mètres, quand les premiers gaz lacrymogènes ont tonné: d’où la débandade. Très furieux – car surpris par des gaz lacrymogènes -, plusieurs jeunes ont décidé d’en découdre avec des forces de l’ordre. Ce fût alors le début de la « bataille » rangée entre forces de l’ordre et manifestations. Les affrontements ont été vraiment violents.

Des jets de pierres par-ci, des gaz lacrymogènes par-là: les manifestants ont érigé plusieurs barricades et brûlé des pneus. Le Boulevard du Mono n’a pas échappé à ces affrontements. Les manifestants ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur ce boulevard, perturbant la circulation pendant des heures.

« Pour nous, c’est fini, pas de manifestation demain (jeudi), car nous sommes en face d’un gouvernement menteur. Nous avons pris la décision de suivre l’itinéraire qu’ils nous ont imposés. Malgré cela, nous avons été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Ils nous ont réprimés et nous ont blessés. C’est un coup de force. Nous appelons maintenant le peuple à prendre ses responsabilités, conformément à l’article 150 de la constitution togolaise », a déclaré mercredi soir lors d’une conférence de presse Me Zeus Ajavon.

« Pour nous autres au CST, c’est fini, nous n’avons plus rien à dire », a-t-il précisé.

Le CST avait prévu trois jours de marches suivies de sit-in à Déckon. Mardi, la marche a été dispersée, après avoir été bloquée devant le marché de Bè, les responsables des forces de l’ordre et les organisateurs n’ayant pas pu accorder leurs violons sur l’itinéraire. Après un consensus sur le nouveau point de chute (place de l’indépendance), les manifestants ont souhaité passer par Déckon. Pas question, selon les forces de l’ordre. Les affrontements ont été également violents dans certains coins du quartier Bè, après les premières pluies de gaz lacrymogènes.

Rappelons que le Collectif « Sauvons le Togo » a organisé depuis mi-juin, une série de manifestations à Lomé et à l’intérieur du pays. « Sauvons le Togo » exige notamment « l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ».

Lancé le 4 avril dernier, ce Collectif est un regroupement de partis politiques de l’opposition et de la société civile. FIN

Junior AUREL / Lambert ATISSO

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