L’ex-président ghanéen John Atta Mills, décédé brusquement le 24 juillet d’une maladie à l’âge de 68 ans a été inhumé ce vendredi à la résidence officielle des présidents. Quelque 16 chefs d’Etat, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et des milliers de personnes ont assisté aux obsèques dans une ambiance pleine d’émotion et de tristesse, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News dans la capitale ghanéenne.
Les funérailles ont démarré depuis mercredi dernier. Le cercueil recouvert du drapeau ghanéen était exposé au complexe du Parlement où les ghanéens venaient rendre le dernier hommage à leur président défunt. Mais, les obsèques proprement dites se sont déroulées ce vendredi en présence de John Dramani Mahama. Ce dernier avait prêté serment quelques heures après le décès de M.Mills, conformément à la constitution ghanéenne, ouvrant ainsi la voix à une transition dans le calme avec les prochaines élections prévues en décembre.
Parmi les chefs d’Etat présents, on notait Faure Gnassingbé du Togo, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Boni Yayi du Bénin.
Le cercueil a donc quitté le complexe du Parlement, porté par des militaires jusqu’à la place de l’indépendance où se sont déroulées les obsèques proprement dites. Tout le long des rues étaient massés des milliers de ghanéens vêtus pour la plupart au rouge: les uns pour pleurer, les autres pour saluer la dépouille de leur « papa ».
« Je me demande si nous pouvons encore avoir un président comme Mills. C’était un homme de paix », se lamente au milieu de foule, une jeune fille vêtue d’une robe rouge avec une petite banderole de même couleur à la tête.
« Pourquoi tu nous as vite quitté? Que la terre te soit légère et l’Eternel t’accueille dans son céleste royaume », s’écrie non loin, un jeune homme, larme à l’œil, avec un brassard noir.
Certains ghanéens se sont attroupés devant des buvettes et cafeteria pour suivre les cérémonies en direct sur la chaîne de télévision nationale.
Sur des banderoles au centre ville, on pouvait lire: « John Atta Mills, nous nous souviendrons toujours de toi ».
Lors de la cérémonie, les chefs d’Etat présents, se sont tour à tour inclinés devant la dépouille de l’illustre disparu, moment chargé d’émotion et de tristesse. Le visage de certains présidents était « lourd ».
Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé avait salué le 24 juillet, la mémoire de l’illustre disparu, affirmant que l’Afrique a perdu « un digne fils et un homme de grande valeur ».
« Les togolais garderont de l’illustre disparu, le souvenir d’un dirigeant remarquable qui a œuvré avec le Togo à la promotion de la paix dans la sous-région et à l’approfondissement des relations de bon voisinage entre nos deux peuples », soulignait le chef de l’Etat togolais.
Le Ghana est considéré comme un modèle de démocratie dans la sous-région. Après la mort de M.Mills, une transition a été entamée sans problème conformément à la constitution. FIN
De retour à Lomé, Junior AUREL
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