Sécurité alimentaire : L’IFDC appelle à l’urgence de sauver les sols africains

L’International Fertilizer Development Center (IFDC) a appelé vendredi 5 décembre 2025, à l’urgence de restaurer les sols dégradés en Afrique pour garantir la sécurité alimentaire et faire face aux crises environnementales.

Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée mondiale du Sol, marquée ce 5 décembre, par un webinaire placé sous le thème « Sols sains pour un avenir résilient ».

Henk Van Duijn, Président Directeur Général de l’IFDC, qui a ouvert la séance, a insisté sur la gravité des défis rencontrés par les agriculteurs, de la dégradation des sols à la perte de nutriments. Plus de 150 décideurs, chercheurs et acteurs du secteur privé étaient connectés.

Dégradation des Sols : Une Problématique d’Avenir

Selon M. Van Duijn la dégradation des sols ne met pas seulement en péril la productivité actuelle, mais elle engage la résilience du continent pour les décennies à venir.

« Ce n’est pas un problème qui concerne seulement aujourd’hui, mais les années à venir. Nous avons 365 jours avant la prochaine Journée mondiale des sols. Chaque jour compte, et nous pouvons tous contribuer à restaurer les sols et améliorer la productivité agricole », a déclaré Henk Van Duijn, appelant à une action immédiate et à une collaboration renforcée entre gouvernements, organisations internationales et entreprises privées car, la restauration des sols est « une responsabilité partagée ».

L’enjeu nécessite d’intégrer des solutions intelligentes sur le plan climatique et en matière de genre, a affirmé Eric Smaling, ancien directeur du programme Soil Values.

Il a rappelé les opportunités offertes par l’urbanisation croissante en Afrique de l’Ouest, lorsqu’elle est accompagnée de solutions durables pour préserver la fertilité des sols.

Pour Nassourou Diallo (directeur adjoint des partenariats pour le programme Soil Values à l’IFDC), la gestion des sols doit impérativement être adaptée aux spécificités locales.

La session a été marquée par un panel d’experts, qui a abordé des meilleures pratiques pour aligner l’innovation agricole et le partenariat inclusif.

Mme Hwyere Mary (Experte en égalité de genre et inclusion sociale, GESI) et ses collègues ont insisté sur un point essentiel : sans la participation active des agriculteurs et des communautés locales, les efforts de restauration des sols sont voués à l’échec. FIN

Ambroisine MEMEDE