Plus de 200 jeunes de l’Ecole supérieure de l’informatique et de gestion (ESIG Global Success) ont été sensibilisés vendredi à Lomé, sur les violences faites aux femmes et aux filles handicapées au Togo. Cette session est une initiative de l’ONG « La Colombe » en collaboration avec ONUFEMMES, sur financement du fonds français MUSKOKA.
La session qui s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, dont le thème national est : « Agissons ensemble contre les violences à l’égard des femmes et des filles handicapées au Togo ». Il s’agissait également d’encourager les jeunes à être une force de sensibilisation sur la thématique, au sein de leur communauté.
Selon Mme Akakpo (Coordinatrice de l’ONG La Colombe), les jeunes ont été très attentifs et ont activement participé à la session.
« Ils ont trouvé qu’il faut beaucoup sensibiliser le public pour accompagner les personnes handicapées au lieu de les obliger. Nous avons mis l’accent sur l’estime de soi, la valorisation de soi. Sans estime de soi, sans le respect de soi, on peut se faire du mal. C’est ce qui conduit à certains actes comme le suicide, la violence et tout ça. Donc, les étudiants étaient très contents à la fin, et c’est grâce à ONUFEMMES via le fonds français MUSKOKA », a expliqué la coordinatrice de l’ONG La Colombe.
« Avec le Fonds MUSKOKA, nous faisons beaucoup de choses au Togo. Et ça a fait avancer les droits de la femme en milieu rural. Je profite pour parler de nos hommes qui sont là pour la masculinité positive, de ces chefs traditionnels, qui sortent des normes positives, que leurs populations pratiquent désormais, pour faire avancer les droits des femmes, améliorer la santé maternelle et infantile, et aussi la santé des adolescents », a-t-elle ajouté.
Excellence des Jeunes et l’Importance des Solutions Locales
Pour M. Baotona, il a été question, dans un premier temps, de clarifier certains concepts liés au handicap, notamment la différence entre la déficience et le handicap et la notion de violence elle-même. Et ensuite, les amener maintenant à découvrir la typologie des violences que subissent les filles et les femmes handicapées.
« Nous avons découvert des jeunes excellents, qui ont vraiment réfléchi, et nous ont fait des propositions très pertinentes, commençant par eux-mêmes et des sensibilisations qu’ils auront à faire dans leur communauté pour créer un environnement exempt de violences à l’égard des filles et des femmes handicapées », s’est réjoui Joel Batona (spécialiste en sauvegarde, Genre et inclusion).
Sabine Bouguedi (étudiante en Informatique) et Samira Camara (étudiante en Gestion) ont déclaré avoir passé une enrichissante session, qui a amélioré leurs connaissances sur la thématique du handicap, les termes appropriés.
« C’est une session riche en informations sur le handicap, les personnes handicapées, leur inclusions. J’ai appris qu’il y a différents types de handicap et tous ne sont pas physiques. Cela peut arriver à n’importe qui et n’importe quand. Les personnes handicapées sont des personnes comme nous et nous devons les valoriser, les amener à cultiver l’estime de soi. Toutes ces informations va vraiment améliorer mes relations avec les personnes handicapées car cela a nettement changé ma vision des choses », a dit Sabine Bougueli, étudiante en 1ère année Info/Com.
Rappelons que cette session s’inscrit dans le cadre des activités liées aux 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. FIN
Ambroisine MEMEDE



