Le gouvernement togolais, avec l’appui des partenaires, avance dans la mise en place de « garderies communautaires » intégrées au sein des marchés. Cette initiative, baptisée « la petite enfance : l’investissement qui change tout », vise à offrir un espace sûr et structuré aux enfants dont les parents travaillent dans les activités commerciales.
Le ministère des solidarités et les partenaires ont placé ensemble le jeudi 27 novembre 2025 à Lomé sur la façon dont les fonds doivent être mobilisés pour la réalisation de ce projet.
Le projet vise à répondre à une demande exprimée depuis de longues années par les femmes commerçantes, qui souhaitent pouvoir exercer leurs activités tout en sachant leurs enfants pris en charge à proximité.
Selon l’Organisation internationale du travail, près de 65 % des enfants de 0 à 5 ans accompagnent quotidiennement leur mère au marché sans bénéficier d’aucune prise en charge. Les futures garderies communautaires apparaissent ainsi comme une réponse concrète pour améliorer la sécurité, le bien-être et l’épanouissement des enfants, tout en soutenant la productivité des femmes commerçantes.
Pour l’UNICEF, partenaire clé du projet, l’impact sera immédiat sur le développement des tout-petits.
« En ouvrant des garderies dans les marchés, on permet aux enfants de bénéficier d’un accompagnement complet : alimentation, suivi sanitaire, enregistrement à l’état civil… », a expliqué Erinna Dia, représentante résidente de l’UNICEF au Togo.
Elle a invité également les partenaires à soutenir financièrement l’initiative, notamment à travers la soirée de gala prévue le 12 décembre.
La ministre des solidarités, du genre, de la famille et de la protection de l’enfance a insisté sur la portée stratégique de cette action sociale.
« L’offre actuelle de structures de garde est faible, coûteuse et souvent inaccessible aux femmes à revenus modestes », a rappelé Martine Moni Sankaredja.
« Créer des garderies communautaires de qualité, accessibles et intégrées, c’est promouvoir l’égalité des chances et renforcer l’autonomisation économique des femmes », a-t-elle précisé. FIN
Bernadette AYIBE
