Le Festival International d’Histoire d’Aného (FIHA 2025) a démarré jeudi soir à l’Esplanade de Miadjoe, avec un spectacle d’ouverture placé sous le signe de la diversité culturelle.
Pour cette édition, l’Égypte est le pays invité d’honneur, tandis que la ville de Bassar représente la richesse culturelle du Togo.
Placée sous le thème : « Diversités », l’initiative portée par la fondation Aquereburu & Partners avec l’appui technique et financier de la GIZ et l’appui du ministère délégué auprès du ministre de l’Economie et de la Veille stratégique, chargé de la promotion des investissements et de la souveraineté économique en collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), vise à valoriser le patrimoine historique, culturel et touristique de l’ancienne capitale du Togo.
Le FIHA se positionne comme un espace où les identités se rencontrent, s’expriment et se renforcent.
Un spectacle d’ouverture captivant
Le public composé de chercheurs, artistes, membres de la diaspora, touristes et habitants a été accueilli par un spectacle mêlant tradition et expression contemporaine. Les célèbres danseurs de feu T’bol ont donné un premier aperçu de leur performance, en attendant la journée qui leur sera entièrement consacrée samedi. Les filles vierges de Bassar ont ensuite occupé le podium, illustrant une tradition séculaire en chansons et en danses, sous les regards admiratifs du public.
Des groupes artistiques variés et le passage très attendu des Brésiliennes ont également marqué la soirée. L’humoriste ivoirien Agalawal, invité spécial de cette édition, a ajouté une touche de légèreté au programme, suscitant les rires du public.
Parmi les personnalités présentes figuraient Isaac Tchiakpè, ministre de la Culture et du Tourisme, Ahmed Mohamed Eid Moustapha Ahmed, ambassadeur d’Égypte, Inge Baumgarten de la GIZ et le maire de Bassar 1, Mouni Ouyi.
Un hommage aux liens historiques
Pour Alexis Aquereburu, sénateur-maire des Lacs 1 et président du FIHA, le choix de l’Égypte comme pays invité d’honneur prend une dimension symbolique profonde : « Entre les eaux du Nil et les eaux du Mono, il existe un lien secret et sacré. Entre les divinités Guin et celles de l’Égypte antique, les échos résonnent. Ce partenariat est une célébration et une reconnexion ».
De son côté, Inge Baumgarten, représentante de la GIZ, a salué un festival qui « place la diversité au centre du vivre-ensemble », un principe qu’elle juge essentiel dans la gouvernance locale et la décentralisation.
Un programme riche pour célébrer l’histoire
Le ministre de la Culture et du Tourisme a affirmé que le FIHA s’impose désormais comme un rendez-vous culturel incontournable au Togo. Les activités vont se poursuivre vendredi avec un colloque scientifique international consacré aux diversités, animé par des chercheurs venus de plusieurs continents.
Le week-end promet une immersion intense. Samedi 22 novembre : journée dédiée à Bassar avec la danse du feu, prestation des filles vierges, immersion dans le Fâ et conférence sur les trônes et divinités noires d’Aného. Dimanche : grand carnaval avec les Brésiliennes et concert FIHA avec le groupe Toofan.
Une célébration vivante de l’histoire et des identités
Comme chaque année, le FIHA réunit chercheurs, artistes, communautés locales, diasporas et visiteurs internationaux. L’édition 2025 veut être une célébration des liens entre les peuples, des récits qui traversent les âges et des mémoires qui résistent à l’oubli.
« A travers cette thématique, nous voulons célébrer la richesse des cultures, des patrimoines et des modes de vie, mais aussi questionner les dynamiques sociales, économiques et politiques qui les traversent. Notre ambition est simple : faire du FIHA un espace où la diversité devient un levier de compréhension, de cohésion sociale et de vivre-ensemble », a laissé entendre Florent Tiassou, commissaire général du FIHA.
Le Festival International d’Histoire d’Aného (FIHA) reste fidèle à ses objectifs : rassembler les peuples autour de leurs histoires respectives, dans un esprit d’échange culturel. Cet évènement se veut un espace de partage, un rendez-vous du donner et du recevoir. FIN
De retour d’Aného, Bernadette AYIBE

