
« L’économie nationale demeure résiliente, malgré les risques qui pèsent sur la conjoncture économique mondiale », a affirmé mardi 30 septembre 2025, Essowè Georges Barcola (ministre de l’économie et des finances). C’était à l’ouverture de la troisième session ordinaire du Conseil National du Crédit (CNC) au titre de l’année 2025.
A l’ordre du jour de cette rencontre, deux sujets : l’examen de la situation sur le rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2025 et l’évolution de la situation économique, monétaire et du système bancaire et financier de notre pays, au 30 juin 2025.
Les indicateurs économiques du Togo sont encourageants, a rassuré le ministre : « L’évolution des principaux indicateurs de conjoncture augure une perspective globalement favorable, avec l’activité économique qui devrait se consolider cette année ».
« Le taux de croissance économique est attendu autour de 6,3% en 2025. Tous les secteurs contribueront à cette croissance économique, en particulier le secteur tertiaire qui demeure le moteur de la croissance économique », a-t-il précisé.
Le secteur financier a maintenu son dynamisme, avec une progression de 22% du volume des nouvelles mises en place de crédit bancaires. La dette publique reste maîtrisée à 65% du Produit Intérieur Brut (PIB) à fin juin 2025, contre 69% du PIB à fin décembre 2024. Ce taux est en dessous de la norme communautaire plafond de 70%. Le taux moyen d’inflation est ressorti à 1,2% à fin juin 2025, contre 3,2% un an plus tôt.
« Ce cadre macroéconomique, globalement favorable, a permis au secteur financier de maintenir son dynamisme, avec la bonne tenue de la plupart de ses principaux indicateurs », a salué M.Barcola.
Ces évolutions, a-t-il poursuivi, « ont eu un impact favorable significatif sur le plan socio-économique, comme en témoigne l’amélioration récente de l’Indice de Développement Humain (IDH) du Togo ».
Le rapport IDH 2025 publié le lundi 22 septembre 2025 à Lomé par le gouvernement togolais et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a révélé une belle progression du Togo.
Le Togo occupe désormais le 2ème rang dans l’espace UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) après la Côte d’Ivoire et le 4ème rang dans la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) après le Cap-Vert, le Ghana et la Côte d’Ivoire et devant le Nigeria.
Faisant l’analyse sur le financement de l’économie et la situation du secteur financier, le ministre a relevé quelques évolutions encourageantes et certains défis à relever.
Les défis concernent notamment l’amélioration de la qualité des services rendus à la clientèle, la prise en charge rapide des réclamations et la consolidation du secteur de la microfinance, dont les portefeuilles de crédit connaissent encore des fragilités. FIN
Chrystelle MENSAH