
« C’est très facile pour un jeune de se lancer aujourd’hui dans la filière coton », a affirmé Koussouwè Kourouféi, président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC COOP-CA).
« Les terres sont disponibles. Elles sont à louer et à moindre coût », a-t-il rassuré à l’issue d’une rencontre entre les représentants du groupement des producteurs et les professionnels des médias les 25 et 26 septembre à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé).
Objectif de cet atelier : réfléchir à comment les médias peuvent contribuer à la relance de la filière coton au Togo.
Le Togo a enregistré 60.403 tonnes de coton-graine pour la campagne 2024-2025, avec un rendement moyen de 797 kg par hectare. Cette production est en baisse d’environ 10 % par rapport à celle de la campagne précédente (67.000 tonnes).
« La filière évolue en dents de scie, avec des ravageurs notamment les Jassides apparus depuis 2022 », a relevé M. Kouroufei.
Les jassides du coton sont des ravageurs piqueur-suceurs, souvent appelés « jassides indiens » qui causent d’énormes dégâts dans ce secteur dans plusieurs pays ces dernières années.
Le président de la FNGPC COOP-CA a surtout mis l’accent sur le désintérêt des jeunes à la filière coton: « Les intrants sont disponibles et à crédit. Les terres sont aussi disponibles. Les jeunes peuvent se lancer dans le coton ».
« La culture du coton améliore la qualité du sol grâce à la rotation des cultures. Cela permet d’économiser sur les engrais pour les cultures suivantes (maïs, soja) », a souligné M. Kouroufei.
« Par ailleurs, nous planifions un atelier qui sera axé sur la relance de la filière coton jusqu’en 2030. Cette rencontre va réunir à Kara tous les acteurs : l’Etat, les producteurs, les partenaires techniques et financiers, les médias. Ensemble, nous allons retenir les leviers à actionner pour véritablement booster cette filière », a-t-il ajouté.
Notons que pour la campagne 2025-2026, il est prévu 93.000 tonnes de coton-graine. Afin d’encourager les producteurs, l’État a décidé de maintenir les prix de soutien : le kilo de coton-graine restera à 300 FCFA, et les sacs d’engrais (NPKSB et Urée) à 14.000 FCFA, en dépit de la hausse des coûts sur le marché international. FIN
Ambroisine MEMEDE