
Une cinquantaine de professionnels de médias se sont réunis à Kpalimé (environ 120 km de Lomé) pour réfléchir ensemble avec les producteurs de coton, à la manière dont les médias peuvent contribuer à relancer la filière.
Cette rencontre de deux jours a été initiée par l’agence Agri média et l’antenne nationale du Réseau des journalistes pour la promotion des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques en Afrique de l’Ouest et du Sahel (ReJPAH-AOS), avec le soutien de la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC COOP-CA).
L’objectif est de présenter aux journalistes un aperçu complet de la filière cotonnière : ses difficultés actuelles, ses succès passés, sa contribution à la réduction de la pauvreté et l’importance de relancer la filière. Il s’agit surtout de leur faire comprendre qu’ils peuvent grâce à leurs productions, soutenir le redécollage de cette chaîne de valeur, aujourd’hui objet de désintérêt des jeunes.
Selon Koussouwè Kourouféi (président du conseil d’administration de la FNGPC COOP-CA), notre collaboration avec les porte-voix que sont les journalistes, nous permettra d’appeler l’Etat à soutenir plus la filière face à ses défis actuels, et aussi d’encourager et motiver la jeunesse à s’y investir.
« Je pense que l’État peut nous aider à travers la mise en place de Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP) pour le coton, afin que les jeunes puissent s’installer dans cette production. On a aujourd’hui le potentiel, et les terrains sont là. Mais comment les utiliser, comment les exploiter… ? C’est ça notre problème aujourd’hui », a expliqué M. Kourouféi, soulignant un crucial besoin de mécanisation, face au changement climatique.
« Le coton est une filière stratégique pour le développement du Togo. Si nous avons pu atteindre une production de 130 000 tonnes, voire 180 000 tonnes dans ce pays, c’est que cette filière était noble. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui s’y adonnaient car, la culture du coton est bénéfique. Elle améliore par exemple la qualité du sol grâce à la rotation des cultures. Cela permet d’économiser sur les engrais pour les cultures suivantes (maïs, soja) », a-t-il précisé.
Pour Doh Komla Agbéko (maire de la commune de Kloto 3), les piliers sur lesquels repose cette culture (jadis fierté nationale), sont fragilisés par le changement climatique, une menace pour la sécurité alimentaire et la vie des producteurs.
« Les professionnels des médias, c’est la génération qui peut réconcilier l’homme avec la nature. Et cet atelier vient à point, pour apporter une réponse évidente, intelligente et courageuse à cette situation », a dit le maire de Kloto 3.
« Cette rencontre permettra aux professionnels des médias, de comprendre le rôle fondamental des producteurs de coton dans l’économie nationale. La finalité est d’obtenir des journalistes, un accompagnement efficace à la relance de la filière cotonnière au Togo », a dit Gilles Potcholey, président du Réseau des journalistes pour la promotion des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques en Afrique de l’Ouest et du Sahel (ReJPAH-AOS).
Notons que la journée a été marquée par des communications sur la place du coton dans l’économie et les défis de la production nationale, animées par Dr Lanwui (spécialiste de la filière) et Gilles Akomagni (expert agroéconomiste). Les problèmes de la FNGPC COOP-CA ont aussi été abordés. Vendredi, Douti Sourou (expert en communication rurale) va entretenir les journalistes sur leur contribution à la relance du coton au Togo. Ils auront également l’occasion de faire des propositions pour soutenir le secteur. FIN
De Kpalimé, Ambroisine MEMEDE