Lutte contre le blanchiment de capitaux : Le Togo se bat pour renforcer son cadre légal encadrant les actifs virtuels

La table d'honneur, à l'ouverture de l'atelier

Des experts du système financier togolais et prestataires de services d’actifs virtuels du Togo se sont retrouvés le mercredi 24 septembre 2024 à Lomé pour un atelier de diffusion des résultats du projet de rapport de l’évaluation des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme liés aux actifs virtuels et aux prestataires de services d’actifs virtuels.

La rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des standards du Groupe d’Action Financière (GAFI) et répond aux exigences de prévention et de gestion des risques émergents pour faire du pays un pionnier de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme avec un système financier assez robuste, transparent et résilient face aux menaces de crimes organisés et du terrorisme.

Le projet de rapport de l’évaluation des risques vise à identifier les menaces et vulnérabilités de l’économie togolaise liées aux actifs virtuels et aux prestataires de services d’actifs virtuels, mesurer les risques potentiels de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et proposer des recommandations pour atténuer ces risques.

« Cette évaluation est le fruit d’un travail collectif et inclusif, auquel ont contribué plusieurs administrations, institutions de supervision, forces de sécurité, ainsi que nos partenaires techniques. Qu’ils en soient ici vivement remerciés. Je voudrais insister sur le fait que les résultats de cette évaluation ne doivent pas rester lettre morte. Ils doivent être compris comme un outil qui doit servir à renforcer notre cadre juridique, améliorer la supervision et sensibiliser les acteurs publics comme privés », a indiqué Tcha Bignonsi Aquiteme (Président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) et représentant du Président du Comité National de Coordination des Activités de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (CONAC).

Selon Mme Akou Mawussé Adetou Afidenyigba (directeur de cabinet du ministère de l’économie et des finances), le Togo poursuivra ses efforts sur plusieurs plans notamment le renforcement du cadre légal et réglementaire encadrant les actifs virtuels et leurs prestataires, la consolidation des capacités des autorités compétentes en matière de surveillance et de supervision, la promotion de la coopération avec les partenaires régionaux et internationaux, la sensibilisation ainsi que l’accompagnement des acteurs du secteur privé dans la mise en œuvre de mesures efficaces de conformité.

Notons que le Togo a bénéficié de l’appui du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et la Banque Mondiale, pour la réalisation de cette évaluation.

Outre renforcement du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, les résultats et recommandations de cette évaluation serviront de base à une mobilisation collective de toutes les parties prenantes pour protéger l’économie togolaise et garantir la crédibilité du pays sur la scène internationale. FIN

Chrystelle MENSAH