
Une vingtaine de professionnels de santé (Médecins, infirmiers, sages-femmes) et travailleurs sociaux fournissant des soins aux Personnes Usagères de Drogue (PUD), ont été outillés jeudi 18 septembre 2025 à Lomé, sur les addictions et la Réduction des Risques (RDR) chez les PUD, une rencontre initiée par l’ONG Espoir Vie-Togo.
La rencontre s’inscrit dans le cadre du « projet régional de dissémination des expertises de réduction auprès des associations communautaires d’Afrique de l’ouest francophones (Togo et Bénin) dans le cadre de la lutte contre le VIH et la tuberculose au sein des populations usagères de drogues (PUD) », projet financé par l’INITIATIVE pour une durée de 30 mois avec l’appui d’un consortium de partenaires dont Médecins du Monde, Coalition Plus, ANC’S.
Le projet est mis en œuvre au Togo par la Plateforme des OSC de lutte contre le Vih/Sida et l’Ong Espoir Vie-Togo. EVT s’occupe exclusivement du volet plaidoyers du projet.
Le conclave a donc permis de renforcer les compétences des professionnels de santé dont les centres de prestation sont proches des ghettos, afin que ces derniers puissent offrir des soins inclusifs, non jugeant et fondés sur les droits humains, tout en favorisant un environnement propice à la prévention, au soutien et à l’accompagnement des PUD.

« Nous avons démarré ce projet depuis avril 2024 à l’endroit des personnes usagères de drogues. C’est un consortium d’acteurs qui travaille sur ce projet notamment Médecins du Monde basé en Côte d’Ivoire, Coalition Plus au Sénégal, ANC’S au Sénégal. Le projet couvre le Bénin et le Togo. Au Togo, nous avons deux acteurs qui sont l’Ong Espoir Vie Togo et la Plateformes des OSC qui travaille avec le Centre de Prise en charge intégrée des Addictions de Kodjoviakopé (CEPIAK) », a indiqué Sélom Agbomadji chargé de projet RDR à Espoir Vie-Togo.
« Au niveau de l’Ong Espoir et Vie Togo, nous sommes spécifiquement sur le volet plaidoyer du projet. Nous avons démarré le projet et nous avons constaté qu’en dehors du CEPIAK, d’autres structures aussi interviennent c’est le pourquoi nous avons fait le pas vers les structures publiques déjà existantes, pour renforcer leurs capacités sur la RDR et comment offrir des services à ces cibles vulnérables sans discrimination et sans stigmatisation », a-t-il ajouté.
Durant les échanges, l’accent a surtout été mis sur tous les aspects des addictions et la RDR comme approche innovante et qui touche toute la vie des PUD.
« Dans la cadre de cette formation, nous avons plusieurs activités qui concernent la prise en charge des personnes usagères de drogues avec plusieurs approches et parmi ces approches nous avons l’approche aller vers, l’approche des centres dédiés et l’approche des centres intégrés. Nous avons donc échangé avec les prestataires des centres intégrés pour discuter de la prise en charge et répondre à leurs préoccupations en ce qui concerne l’addiction et sur plusieurs autres thématiques en rapport avec les personnes usagères de drogue. Ce n’était pas une formation en tant que telle mais plutôt une orientation des acteurs de la santé, des prestataires de services de santé publique qui sont dans des zones proches des personnes usagers de drogues, afin que ces derniers puissent bénéficier des soins appropriés », a confié Mathieu Hié formateur.
Il faut noter que toute une série de formations ont déjà été organisées dans le cadre de ce projet sur la déconstruction et la représentation de l’image des PUD et la prise en charge spécifique d’autres pathologies.
Ces formations vont s’étendre dans les mois à venir à d’autres zones ciblées. Il s’agira aussi comme perspective, d’outiller les prestataires de soin sur la prise en charge des cas d’overdoses. FIN
Chrystelle MENSAH
www.savoirnews.tg, l’info en continu 24H/24