Français arrêté au Mali : Le quai d’Orsay évoque des « accusations sans fondement » et demande sa libération

Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères et de l’Europe

Des « accusations sans fondement », selon le quai d’Orsay. Jeudi 14 août, les autorités maliennes avaient annoncé à la télévision nationale l’arrestation d’un Français qu’elles soupçonnaient de travailler pour le « service de renseignement » de son pays.

Dans le même temps, elles avaient accusé des « États étrangers » d’être derrière une tentative de déstabilisation des institutions maliennes.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères assure ce samedi 16 août qu’un dialogue est en cours avec la junte au pouvoir au Mali, « afin de dissiper tout malentendu » et d’obtenir la « libération sans délai » de son ressortissant. Ce dernier est un membre de l’ambassade de France à Bamako.

Le ministère ajoute que le Français arrêté bénéficie du « statut de la convention de Vienne régissant les relations diplomatiques », et demande sa libération « en application de cette convention ».

Jeudi, les autorités maliennes avaient annoncé « l’arrestation d’un groupuscule d’éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes », qui cherchait, selon elle, à « déstabiliser les institutions de la République » avec « l’aide d’États étrangers ». Une cinquantaine de militaires, dont plusieurs hauts gradés, auraient été interpellés.

Depuis son arrivée au pouvoir par deux coups d’État en 2020 et 2021, la junte s’est détournée des partenaires occidentaux, notamment de l’ancien colonisateur français, pour se rapprocher de la Russie.

Avec AFP