Identification biométrique : Avant le début des enregistrements dans la préfecture d’Agoè Nyivé, les parties prenantes sensibilisées

Le commandant Silété Devo

Une rencontre de sensibilisation et de renforcement des capacités des leaders religieux, leaders communaux, chefs traditionnels et parties prenantes sur le projet e-ID Togo dans la préfecture d’Agoè-Nyivé s’est tenue ce jeudi 14 août 2025 à Lomé, initiative de l’Agence Nationale d’Identification (ANID).

Cette rencontre avec ces acteurs clés de la préfecture d’Agoè-Nyivé en prélude au démarrage de l’opération d’enregistrement biométrique de la population de cette localité, vise à faire appel à leur contribution afin de mener la sensibilisation et la mobilisation des populations.

« Nous avons jugé utile à l’entame de la phase d’Agoè Nyivé, de réunir les acteurs locaux, la préfecture, les mairies, les chefs traditionnels et les leaders religieux, les associations de femmes, de jeunes, de personnes vivant en situation de handicap pour leur apporter le message afin qu’il soit divulgué auprès de la population vivant dans le ressort de la préfecture d’Agoè-Nyivé. Le but, c’est de les sensibiliser et de les informer pour qu’ils puissent s’approprier le projet et sortir massivement pour se faire enregistrer lors des opérations sur le terrain. Nous allons lancer les opérations à Agoè à partir du 20, pour une durée de 30 jours », a indiqué le directeur général de l’ANID, le commandant Silété Devo.

Le projet e-ID Togo, inscrit en tête de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, vise à attribuer à chaque personne vivant au Togo une identité unique, fiable et sécurisée. Grâce à cette identité biométrique, les citoyens pourront accéder plus facilement aux services essentiels : santé, éducation, aides sociales, emploi ou encore services financiers et de télécommunication.

« Le projet d’identification est soutenu et appuyé par la Banque Mondiale et conduit dans 5 pays d’Afrique de l’ouest dont le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et la Côte d’Ivoire. Nous faisons face à une situation dans nos pays où la majorité de la population ne dispose pas de pièces d’identité. Dans notre pays le Togo, plus de la moitié de la population ne dispose pas de preuve d’identité et lorsqu’on n’a pas de pièces d’identité, on n’a pas accès aux services sociaux de base. C’est le lieu de rappeler la bonne foi de ce projet pour renforcer surtout l’inclusion. Les avantages pour la population sont énormes et c’est à nous de rassurer, pour apporter la confiance pour que les gens puissent sortir massivement et se faire enregistrer », a-t-il ajouté.

Notons que cette rencontre a été précédée le mercredi 13 août de celle avec les membres en charge du mécanisme de gestion des plaintes.

Rappelons que l’enregistrement biométrique est gratuit et ouvert à tous. Il se déroule progressivement dans tout le pays. Chaque personne se verra attribuer un Numéro d’Identification Unique (NIU), associé à une carte e-ID contenant un QR code facilitant l’identification. Ce système, interopérable au niveau régional, s’inscrit dans le programme WURI de la CEDEAO, qui regroupe six pays : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger et le Togo. FIN

Chrystelle MENSAH