
Des responsables d’organes de presse venus des régions Maritime et Plateaux ont démarré ce mardi 12 août 2025 à Atakpamè (environ 175 Km de Lomé), un atelier national de formation sur la gestion des sociétés de presse.
Cette rencontre est initiée par le ministère de la communication, des médias et de la culture, sur un financement de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Elle permettra aux participants, d’intégrer les outils standards de gestion d’entreprises dans leur fonctionnement, afin d’être économiquement viables, et conformes au nouveau code de la presse et de la communication (art. 49). Ce texte fait obligation aux médias, de se conformer aux dispositions de l’Acte uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA).
Notons que l’Acte Uniforme de l’OHADA établit un cadre juridique général pour les sociétés commerciales, y compris celles évoluant dans le secteur de la presse, et impose des règles de transparence et de bonne gouvernance.
Selon Dr Ayaba Edwige Akouété (SG/Commission nationale de l’UNESCO), le cadre légal togolais garantit aux médias, la possibilité de se prendre entièrement en charge financièrement sans prêter le flanc aux pressions, mais la précarité, la corruption et les influences demeurent.
« Pour que cette loi soit effective, il faudrait impérativement l’accompagner de renforcement de capacités, notamment en matière de gestion des sociétés commerciales, telles que définies par l’OHADA », a souligné la secrétaire générale de la Commission nationale de l’UNESCO
Pour Franck Missité (Directeur de cabinet, représentant du ministre en charge de la communication), le gouvernement a toujours considéré que « des médias libres, responsables et économiquement viables constituent un pilier fondamental et essentiel pour la démocratie et un puissant levier du développement national ».
« Cet atelier est un acte fort d’engagement en faveur de la professionnalisation et de la viabilité économique des médias togolais. Car, un média économiquement solide est un média libre, indépendant et capable d’assurer et remplir pleinement sa fonction sociale », a souligné le représentant de la ministre à l’ouverture officielle des travaux.
Précisons que cet atelier formera autant de femmes, que d’hommes des médias, une volonté marquée, pour la promotion de l’égalité des chances et la valorisation des talents féminins dans la gouvernance médiatique.
« Chaque compétence acquise, chaque outil maîtrisé, est une pierre de plus, posée à l’édifice d’un paysage médiatique plus autonome », a dit Noël Kodjo Ekpé (Préfet de l’Ogou), soulignant que le développement d’un pays tient compte également de la qualité et de la responsabilité de ses médias.
La première journée a été marquée par des communications sur les sociétés de presse selon l’acte uniforme de l’OHADA, l’impact de l’intégration du concept genre sur la rentabilité d’une société de presse, les stratégies de mobilisation de financement, et le marketing stratégique pour les sociétés de presse. Les thématiques comme la gestion des ressources humaines, les enjeux de la commande publique, la gestion de projets et partenariats seront au cœur de la dernière journée de formation.
Rappelons qu’il s’agit de deux sessions successives de deux jours de formation, dont la 2ème se tiendra à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) les 14 et 15 août 2025. Elle va regrouper responsables de médias des régions Centrale, Kara et des Savanes.
Le projet cible directement les acteurs des médias publics et privés issus de tout le territoire national, des écoles de formation en journalisme, et opérateurs économiques. FIN
D’Atakpamé, Ambroisine MEMEDE