
D’après les récentes statistiques, plus de 50.000 réfugiés et demandeurs d’asile de plusieurs pays, sont accueillis au Togo.
Ces personnes déplacées souvent à la suite de conflits, de persécutions, d’instabilité et d’insécurité dans leur pays d’origine ont opté pour le Togo comme terre d’accueil.
Face aux multiples défis d’intégration, d’accès aux droits à l’éducation, à la santé et à une vie digne, la Coordination Nationale d’assistance aux Réfugiés CNAR avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) joue un rôle central dans l’accueil et l’accompagnement de ces personnes ayant tout abandonné pour sauver leur vie.
La CNAR, un département du ministère en charge de l’action sociale se positionne comme l’un des acteurs clés pour accompagner dans ce nouveau départ à travers des actions multiformes.
« En raison de son hospitalité légendaire, le Togo constitue une terre d’accueil où tout étranger y compris les réfugiés est accueilli, comme un membre de la communauté et s’intègre ainsi facilement dans son nouvel environnement. Le président du Conseil s’emploie pour préserver cette part du travail de renforcement de la cohésion en conformité avec les engagements juridiques internationaux et les principes de droit organisant l’accueil des réfugiés », a souligné dans une interview, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou ministre de l’action sociale.
« Plusieurs actions sont menées afin de soulager la souffrance des refugiés notamment des burkinabés arrivés dans la région des savanes depuis quelques années. Il s’agit de l’assistance en vivre, de la distribution de kits, des abris et des biens non alimentaires sans oublier la prise en charge de certains cas de maladie », a-t-elle ajouté.
Plusieurs programmes sont donc mis en œuvre par le gouvernement à travers la CNAR en partenariat avec le HCR afin de faciliter l’accès des réfugiés aux services sociaux de base et de favoriser leur autonomisation.
Au sein des communautés accueillant ces personnes en situation de vulnérabilité, des forages ont été construits ainsi que le renforcement de la capacité d’accueil des écoles, des centres de santé et des services de l’action social sans oublier l’appui aux activités agricoles et activités génératrices de revenus.
Abdano Awa ayant fui son village avec ses enfants suite à une attaque armée, a été accueilli à Cinkassé du côté du Togo. Grace à la CNAR, elle a pu obtenir un document d’identité et bénéficié d’un soutien financier afin de démarrer une activité génératrice de revenus.
« Grace à l’appui que j’ai reçu, je me développe petit à petit dans le commerce », a-t-elle confié.
Des dizaines de personnes trouvent au quotidien, un peu de stabilité, grâce à l’écoute, à l’accompagnement et au soutien que leur apporte la CNAR et ses partenaires.
Après leur enregistrement, une carte de réfugié leur est délivré pour plus de protection et d’accès aux aides. Plus récemment ils ont bénéficié de la carte biométrique.
« L’opération de délivrance de carte d’identité des refugiés fait suite à l’enregistrement ici dans la région des savanes de pas moins de 40 000 refugiés burkinabés. Cette opération vise à les doter de ce document très important pour la sécurité mais aussi pour la jouissance de certains droits les plus élémentaires. La carte d’identité des réfugiés est délivrée par la direction générale de la documentation nationale sur la demande de la CNAR. Cette carte est un document très important parce qu’elle permet entre autres à son titulaire de pouvoir circuler librement à l’intérieur du Togo. Elle peut permettre également à son titulaire de pouvoir réaliser des opérations qui nécessitent la présentation d’une carte d’identité. Cette carte est également importante pour les différentes assistances qui sont apportées aux réfugiés parce que cette carte est la preuve que son titulaire a été officiellement reconnu comme réfugié par les autorités togolaises », a précisé Bafana Mawama (représentant de la CNAR).
Rappelons que la CNAR est la structure gouvernementale chargée de la protection et de l’assistance aux réfugiés au Togo. Cette institution est présente aux côtés des réfugiés, de l’accueil, en passant par l’enregistrement à la délivrance de la carte d’identité de réfugiés, de l’orientation, du soutien juridique à la réinsertion sociale. FIN
Chrystelle MENSAH