
Une vingtaine d’acteurs nationaux impliqués dans la mise en œuvre du projet « La réponse communautaire à la stigmatisation, à la discrimination et à la réforme législative en Afrique de l’Ouest et du Centre » au Togo, ont tenu le mercredi 30 juillet 2025 à Lomé, un atelier de clôture de la phase I dudit projet.
Après une année de mise en œuvre du projet, cette réunion des acteurs locaux et nationaux vise à partager les résultats obtenus et capitaliser sur les acquis en matière de lutte contre le Vih/SIDA.
Les différents résultats obtenus contribueront à orienter les politiques et les investissements vers des interventions à fort impact au Togo dans un contexte marqué par la réduction des financements internationaux et de préparation de la reprogrammation du GC7, et la prochaine requête GC8.
Comme bilan de la phase I, ce projet a considérablement contribué à réduire la stigmatisation, la discrimination des PVVih, les inégalités de genre et les violences basées sur le genre dans les centres de santé publics et communautaires au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo.
Au Bénin, au Cameroun et en RCA, le projet a contribué à l’accès aux services des PC, des adolescentes, filles et jeunes femmes en promouvant un cadre juridique plus favorable ainsi qu’un meilleur accès aux services juridiques.
« Le projet a eu pour mission de contribuer à une réponse plus inclusive, plus équitable et fondée sur les droits humains notamment à travers la lutte contre la stigmatisation, la discrimination, les inégalités de genre et les violences basées sur le genre. Au Togo, en une année, le projet a permis de former plus de 300 acteurs communautaires et professionnels de santé à l’assurance qualité et à la lutte contre la stigmatisation. Ces résultats sont le fruit d’une mobilisation conjointe de la société civile, des acteurs communautaires, du système de santé et nos partenaires techniques et financiers », a indiqué Yayé Kanny Diallo, Directrice pays ONUSIDA Togo-Bénin.
La fin de la phase 1 du projet s’inscrivant dans un contexte marqué par une réduction significative des financements internationaux, et la montée des discours homophobes et sexistes, la rencontre sera également l’occasion d’animer des réflexions pour obtenir un consensus communautaire autour des priorités de l’agenda droit humains, et d’interventions, de modèles de mise en œuvre et de partenariats novateurs dans un contexte évolutif où l’architecture de la lutte contre le VIH se redessine.
« Ceci marque la fin d’une phase, mais constitue surtout une étape stratégique pour l’avenir. Nous sommes réunis pour partager et analyser ensemble, les résultats, documenter les bonnes pratiques, réfléchir aux voies de pérennisation et aligner nos contributions en vue de la reprogrammation GC7 et la planification du GC8. Nous devons plus que jamais défendre une réponse centrée sur les droits humains, sur l’équité et la participation des personnes les plus touchées. Nous devons continuer à construire des espaces les plus sûrs, accessibles et non discriminants où chacun peut accéder à la santé et à la dignité. Et nous devons reconnaître, valoriser et financer les communautés comme des acteurs essentiels pour le changement », a ajouté la responsable onusienne.
Rappelons que le projet « La réponse communautaire à la stigmatisation, à la discrimination et à la réforme législative en Afrique de l’Ouest et du Centre » est piloté par l’ONUSIDA en collaboration avec l’Institut de la Société Civile pour le VIH et la santé en AOC (hébergé par ENDA Santé), l’Alliance Côte d’Ivoire et la Coalition PLUS. Le projet est mis en œuvre dans 6 pays de la sous-région, en complémentarité avec les interventions soutenues par le Fonds mondial. La première phase du projet est financée par Expertise France. FIN
Chrystelle MENSAH