Togo : Des partis de l’opposition toujours contre la nouvelle constitution, en meeting dimanche à Lomé

Des leaders de l'opposition et de la société civile, lors du meeting ce dimanche 4 Mai 2025 à Lomé

Des centaines de partisans de l’opposition ont participé ce dimanche 4 mai 2025 à Akassimé (Lomé) à un meeting à l’appel de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), des Forces démocratiques pour la République (FDR) et de plusieurs organisations de la société civile pour protester contre la nouvelle constitution.

Promulguée le 6 mai 2024, cette nouvelle réforme constitutionnelle est boudée par l’opposition. Elle fait basculer le Togo dans un régime parlementaire.

A Akassimé, les leaders de l’ANC, Jean Pierre Fabre et des FDR, Me Dodji Apévon, ainsi que le porte-parole du Front Citoyen Togo Debout (FCTD) David Dosseh, ont tour à tour dénoncé la nouvelle constitution.

« Nous ne laisserons jamais cette forfaiture prospérer », a martelé Jean Pierre Fabre.

« Ce meeting vise à mobiliser le peuple togolais contre l’imposture, la forfaiture et l’installation de la 5è République », a souligné le président de l’ANC.

La dernière étape a été franchie samedi dans la mise en œuvre de la nouvelle constitution, avec l’élection du président de la République, Jean-Lucien Kwassi Lanyo Savi de Tové (85 ans) et la prestation de serment du président du conseil des ministres, Faure Gnassingbé, qui exercice le pouvoir exécutif. La fonction de président de la République est désormais purement honorifique.

Lors du meeting, Me Dodji Apévon (président des FDR) a qualifié ces deux actes, de « folklore », « car nous savons que la majorité des togolais n’accepte pas ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays ».

Dans une déclaration rendue publique, les organisateurs du meeting « condamnent la dérive monarchique de la gouvernance, l’instrumentalisation des institutions, et l’élimination systématique de toute alternative démocratique ».

Pour le camp présidentiel, la nouvelle constitution est « au service de l’unité du pays et de la cohésion nationale, du dialogue, de la concertation et des échanges permanents entre les acteurs politiques et institutionnels, interdépendants les uns des autres ».

« C’est une Constitution au service de la dépersonnalisation et de la dépersonnification du pouvoir et des institutions », avait relevé en février dernier Gilbert Bawara (ministre de la réforme du service public, du travail et du dialogue social).

« La fixation et la cristallisation autour de la fonction et de la personne du Président de la République n’existent plus désormais », avait précisé le ministre. FIN

Junior AUREL