Journée mondiale de l’enfance : La « situation des droits de l’enfant » au cœur d’une table ronde à Lomé

La table d'honneur, lors de la rencontre

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) en collaboration avec le ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et de la promotion de la femme et la Direction générale de la protection de l’enfance a organisé lundi à Lomé, une table ronde axée sur la problématique de la « situation des droits de l’enfant » au Togo.

Cette rencontre, couplée du lancement du « Rapport sur la situation des enfants dans le monde 2024 », s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’enfance, édition 2024.

Thème retenu au plan mondial pour la célébration : « Écoutons l’avenir ». Mais le Togo a pour sa part, adopté comme thème : « Avançons dans l’inclusion : tenons les petites mains ».

Dans son intervention à l’ouverture de la table ronde, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou (ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la promotion de la femme) a rappelé que « si la Convention des droits a marqué une étape décisive dans la préservation du bien-être des enfants, la réalité nous indique hélas que des millions d’enfants demeurent encore aujourd’hui, à l’écart de ces droits, victimes qu’ils sont, de l’extrême pauvreté, de l’exclusion, de la violence ou de la discrimination ».

« Le Togo peut se réjouir d’avoir l’un des systèmes les plus performants de protection de l’enfant en Afrique. Loin de se satisfaire des progrès réalisés, nous devons chercher à atteindre des performances améliorées en termes de protection des droits de l’enfant, ce qui n’exclut pas de rappeler également à l’enfant ses devoirs », a-t-elle souligné.

‘Cadre idéal de réflexion’

Selon elle, cette table ronde est donc un « cadre idéal de réflexion sur des problématiques d’actualité comme par exemple, le débordement de la crise du Sahel qui touche la partie nord de notre pays, le dérèglement climatique, les effets négatifs du numérique sur le bien-être des enfants, les violences et abus divers dont ils sont victimes au quotidien etc ».

De son côté, Bernard Djagbavi (Secrétaire général de la Préfecture du Golfe) a fait savoir que le 35ème anniversaire de l’adoption de la convention vient une fois encore contribuer à transformer la vie des enfants dans le monde entier.

« Aujourd’hui plus que jamais, les enfants ont besoin de protection des parents et d’une appropriation de leurs propres valeurs juridiques qui sous-tendent leur avenir. En ratifiant ce texte de référence internationale, l’Etat togolais s’est résolument engagé à créer un environnement protecteur à tous les enfants vivant sur son sol. Le gouvernement, a pris plusieurs mesures qui ont permis de réaliser des avancées significatives dans les domaines clés en matière de protection des droits de l’enfant notamment dans le domaine de l’enregistrement des naissances, de la santé de l’enfant, de l’éducation, de la lutte contre les violences faites aux enfants, de la lutte contre le travail des enfants, de la lutte contre le travail la traite des enfants, de la justice pour mineur et j’en passe », a-t-il relevé.

Des progrès

Pour Dr Isselmou Ould Boukhary (Représentant résident par intérim de l’UNICEF au Togo), le thème retenu cette année au Togo, nous rappelle une vérité fondamentale : chaque enfant, peu importe ses origines, son sexe, ses capacités ou son statut, mérite une chance égale de grandir, de s’épanouir et de contribuer à la société.

« Le Rapport sur la situation des enfants dans le monde 2024, que nous avons l’honneur de lancer aujourd’hui, met en lumière cette problématique avec une urgence renouvelée. Ce rapport s’intitule +L’avenir de l’enfance dans un monde en mutation+. Il souligne que les enfants, bien qu’étant les moins responsables des changements globaux, en subissent les impacts les plus lourds. Pourtant, ils restent porteurs d’espoir et de solution, si nous investissons de manière adéquate dans leur avenir. Au Togo, des progrès ont été réalisés ces dernières années grâce à des initiatives visionnaires et des partenaires solides », a-t-il salué.

« Le pays a, entre 2020-2024, augmenté de 52% le budget alloué au secteur de l’éducation primaire et secondaire. Une progression qui traduit l’engagement continu du Gouvernement à atteindre, dans ce secteur, les Objectifs de Développement Durable d’ici à 2030 », a souligné Dr Isselmou Ould Boukhary. FIN

Bernadette AYIBE