Campagne de reboisement: L’UNFPA et l’Ecole Nationale des Sage-Femmes de Tsévié s’engagent dans la lutte contre les changements climatiques

Des étudiants de l’ENSF et des responsables de l’UNFPA mettant en terre un plant

Plus de 200 plants ont été mis en terre jeudi par les étudiantes de l’Ecole Nationale de Sage-Femmes (ENSF) de Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé) et une équipe de la représentation pays du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), avec à sa tête la représentante résidente Mme Barbara Laurenceau.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de reboisement, officiellement lancée samedi 1er juin.

L’initiative de reboiser l’ENSF de Tsévié, vise à créer un espace vert au sein de ce centre de formation professionnelle. L’UNFPA veut également, à travers cette activité, mettre en avant le rôle essentiel des sage-femmes en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques tout en sensibilisant les jeunes étudiantes sage-femmes sur les questions de changements climatiques.

Il est important de souligner que les changements climatiques loin d’entraîner uniquement des anomalies climatiques, impactent directement et indirectement la santé maternelle et néonatale au niveau des pays. Rappelons que l’International Confederation Midwives (ICM) et ses partenaires, dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Sage-femme-édition 2024, ont choisi comme thème : « Les sage-femmes : une solution vitale pour le climat ».

Le choix de cette thématique vise à trouver une meilleure réponse aux effets induits des changements climatiques sur la santé maternelle et néonatale et intégrer la problématique du climat à la pratique sage-femme.

« Cette année est décrétée année des sage-femmes contre les changements climatiques. Et donc quel est le rôle des sage-femmes dans la contribution aux changements climatiques ? L’UNFPA s’intéresse à cela parce que notre 1er mandat : c’est zéro décès maternel évitable. C’est très important pour nous d’accompagner les écoles de sage-femmes », a indiqué Mme Laurenceau.

Environ 235 plants, d’origine togolaise et d’Haïti ont été mis en terre. Le nombre de plants choisis est symbolique et représente approximativement le nombre de décès néonataux que les sage-femmes peuvent prévenir par heure dans le monde.

« Comme cette année, le sujet c’est les changements climatiques et les sage-femmes, nous avons pensé à ce que nous pouvons faire et de manière symbolique dans le cadre de la journée nationale de l’arbre. Le chiffre plus de 200 décès néonataux chaque heure nous parle beaucoup et nous sommes venus dire aussi aux jeunes étudiantes que leur métier est très important. Déjà pour qu’un bébé soit bien, il faudrait qu’il n’ait pas trop chaud. Il faut aussi savoir qu’il y a des plantes qui sont bonnes pour les bébés et les mamans et d’autres qui sont dangereuses pour leur santé », a ajouté Mme Laurenceau.

Parmi les plants mis en terre, on peut compter des fruitiers (manguier, avocatier, citronnier, mandarinier, oranger) et des plantes non fruitiers (acérola, chêne, kenzo, kachiman, gaïacs, Senna). Ces plantes ont été minutieusement choisies pour leurs vertus.

« Nous sommes heureux de recevoir aujourd’hui la représentante résidente de l’UNFPA au Togo qui, avec son équipe, est là pour nous aider à reboiser notre espace. C’est vrai que depuis des années, nous sommes habitués à planter des arbres le 1er juin. C’est une joie pour nous d’accueillir l’UNFPA à travers cette initiative. Au nom du staff et des élèves, nous remercions l’UNFPA et nous allons faire l’effort de prendre soin de nos plants pour qu’on puisse avoir un verger assez conséquent », a confié Edem Koffi Djadou (directeur de l’ENSF de Tsévié). FIN

Chrystelle MENSAH