Togo : La production de l’anacarde en hausse, près de 40.000 tonnes en 2023

La production de l’anacarde est en hausse au Togo, 38.880 tonnes de noix de cajou ont été produites en 2023, a annoncé jeudi le Conseil interprofessionnel de la filière (CIFAT).

En 2022, 35.000 tonnes de noix de cajou ont été enregistrées. Ces chiffres ont été rendus publics lors de la première Journée nationale de l’anacarde (JNAT), couplée du lancement de la campagne de commercialisation.

« Identifiée comme l’un des principaux leviers pour la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale qui ambitionne la création de véritables industries de transformation de produits agricoles, la filière anacarde connaît un développement très remarquable », a précisé Komlan Gozan (président du Conseil d’Administration du CIFAT).

Depuis 2016, la production a bondi, passant de 16 000 tonnes à plus de 33 000 en 2022, soit une hausse de 112%, avec plus de 76 milliards de FCFA générés et 201.289 emplois créés.

Mais des défis restent à relever notamment celui de la transformation, malgré ces bonnes performances.

« Le taux de transformation de l’anacarde est très faible avec une moyenne annuelle de 21,28% de noix transformées sur la période de 2019 à 2023. Ceci entrave la disponibilité des produits et sous-produits d’anacarde sur le marché local et pourrait engendrer l’inondation des produits importés, plus compétitifs, sur nos marchés et par ricochet une diminution de revenus pour nos braves acteurs », a relevé M. Gozan.

Précisons qu’au Togo, le secteur de l’anacarde emploie plus de 30.000 personnes dont 25% de femmes.

Un plan d’action établi pour la période 2024-2028, prévoit une mobilisation de 23,8 milliards de F.CFA pour booster le secteur.

Dans le détail, 8,6 milliards FCFA sont attendus de l’Etat, tandis que les 15,2 milliards restants seront consentis par le Conseil interprofessionnel de la filière anacarde du Togo (CIFAT), la faîtière regroupant les acteurs directs. L’objectif est notamment d’augmenter la production nationale et la qualité des produits, valoriser les sous-produits de l’anacardier, améliorer la gouvernance et faciliter les financements. FIN

Junior AUREL (Source: www.agroclimatique.tg)