1re édition des Vodun Days à Ouidah (Bénin): Patrice Talon au cœur des manifestations

Un Egun-Gun, devant le président Patrice Talon

Les Vodun Days ont fait de la cité historique de Ouidah (environ 40 km à l’ouest de Cotonou), un carrefour international. L’ambiance autour des places d’animation est époustouflante.

Grande mobilisation, clameur, effervescence… Porteur de cette innovation, le chef de l’Etat Patrice Talon a fait le tour de tous les sites d’animation, embrassant le public hilare à son passage.

Au milieu d’une foule indénombrable sur la plage de la Porte du non-retour, le président Patrice Talon a vécu tous les moments forts de ce festival culturel et cultuel.

A son arrivée sur chaque place d’animation, c’est une clameur exceptionnelle qui l’accueille. Animateurs, artistes et même les Egun-gun ont rivalisé d’ardeur et d’agilité pour émerveiller le chef de l’Etat.

C’est en spectateur motivant que le président Patrice Talon a suivi les performances des Egun-gun sur la place Maro au premier arrondissement de Ouidah ; les parades des Zangbéto (Klégbéto) sur l’esplanade du Fort français ; les animations éparses des fidèles vodun.

Il n’a pas manqué de constater l’effervescence autour du temple des pythons et de la forêt sacrée de Kpassè. Sur les places d’animation qu’il a visitées, le chef de l’Etat ne s’est pas exprimé officiellement mais ses échanges avec les leaders traditionnels, sa communion avec la foule, son sourire radieux et sa bonne mine en disent suffisamment sur la fierté et la satisfaction que lui procure cette première édition des Vodun Days.

De quoi le convaincre de l’opportunité de cette innovation dont il est l’initiateur. Émerveillés, les populations de Ouidah, les fidèles vodun et les touristes ne cachent pas leur extase au regard de ce festival culturel et cultuel qui s’apparente à un pèlerinage international.

« Je tiens à saluer le président de la République pour cette innovation qui valorise le vodun que tout le monde reconnaît au Bénin… J’aime le Bénin, j’aime les Béninois, j’aime Patrice Talon… », a lancé Koffi Olomidé après un concert épique dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 janvier.

« Cette année, la fête a pris une allure extraordinaire. Les Vodun Days, c’est plusieurs journées de célébration et l’événement ne concerne plus seulement le Bénin. C’est désormais une fête internationale. Je salue le président de la République pour cette vision », déclare, toute satisfaite, la grande prêtresse Tohounnon Agouagon, seule femme membre du comité national des rites vodun. Tout aussi fier de la première édition des Vodun Days, Lissassi Fanou, Zangan de Sèyigbé renchérit : « La nouvelle orientation de cette fête honore le Bénin. Nous sommes heureux de l’ampleur que prend la fête du vodun. Mon souhait est que cet événement continue de s’améliorer d’année en année ».

Ouidah, carrefour du monde

Les Vodun Days ont mobilisé des dizaines de milliers de personnes, avec une foule innombrable à la plage de la Porte du non-retour pour le concert afropop qui a eu lieu dans la nuit du mardi 9 janvier, et une mobilisation inédite autour des rites vodun et du concert traditionnel ce mercredi 10 janvier.

La cité historique de Ouidah n’a jamais drainé autant de monde pour une manifestation. Sur la route étroite qui passe devant le temple des pythons et tout autour, le trafic est impressionnant. Touristes et curieux ont investi ce lieu retenu parmi les places d’animation des Vodun Days.

Un peu plus loin, à la Forêt sacrée de Kpassè qui accueille les manifestations des vodun Hounvè, Désiré Kpassènon, conservateur, confie que les visiteurs sont à leur aise.

« Les gens viennent de toutes parts pour visiter la forêt. Les étrangers se sentent à l’aise. Certains se reposent ici au cœur de la forêt avant de reprendre la route ».

Il se réjouit également de la nouvelle orientation de la fête du vodun. « Les Vodun Days vont faire davantage connaître le vodun au monde parce que certaines personnes assimilent, à tort, le vodun au diable. Grâce aux Vodun Days, le monde entier va mieux connaître le vodun et le Bénin ».

Désiré Kpassènon en profite pour décrire la forêt sacrée de Kpassè. « C’est une immense richesse pour la ville de Ouidah. Elle s’étend sur plus de quatre hectares et porte l’histoire de Ouidah. En effet, le roi Kpassè n’est pas mort. En 1651, il a disparu et s’est réincarné dans un arbre, un iroko. Aujourd’hui on parle de Kpassè Loko », narre le conservateur.

Désiré Kpassènon précise qu’une partie de la forêt est devenue un musée à ciel ouvert et l’autre partie est réservée aux cérémonies vodun avec plusieurs couvents d’initiations.

Même effervescence autour du Fort français où les parades des Zangbéto ont tenu en haleine le public toute la durée des manifestations. Quatre couvents ont animé cette place notamment le couvent de Lawa, le couvent de Dagbo Hounon, le couvent de Sèyigbé et le couvent de Dégouè. 

A la place Maro, située au quartier Abatta, la foule est davantage constituée de touristes de toutes races, sous le charme des performances des Egun-gun.

Ambroise Djomakon, chef quartier Abatta, est honoré de voir Abatta si fréquenté. « Abatta est devenu plus attrayant. C’est une fierté pour nous. Car il y a quatre mois, l’espace n’était pas si assaini. Quand il pleuvait, le quartier était impraticable. Aujourd’hui, le quartier a été aménagé et nous accueillons avec fierté les visiteurs », laisse entendre le chef quartier.

SOURCE : La Nation (Quotidien National)