Agriculture : L’Afrique de l’ouest s’engage à investir davantage pour rendre les engrais beaucoup plus accessibles et abordables

Des participants

Les participants à la table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’ouest et au Sahel se sont séparés ce mercredi à Lomé avec la ferme ambition d’accélérer les investissements ainsi que les réformes, pour rendre les engrais beaucoup plus accessibles et abordables.

Ont pris part à ces rencontre de deux jours: des décideurs et ministres de l’agriculture de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Sahel, des industriels du secteur des engrais ainsi que des institutions régionales et internationales.

Les assises de Lomé ont permis aux participants de discuter et de convenir des engagements et mesures à prendre pour mettre en place un système durable et compétitif de production et d’approvisionnement des producteurs de la sous-région en engrais de bonne qualité, à des prix compétitifs et en temps opportun.

Cette table ronde a également été un cadre d’échange de haut niveau autour de la problématique des engrais et de la santé des sols en Afrique de l’ouest.

Au terme des travaux, une feuille de route commune assortie d’une « Déclaration d’engagement » a été élaborée en faveur des réformes et des investissements nécessaires pour rendre les engrais plus accessibles et abordables dans la sous-région.

Elle comporte une série d’objectifs et de mesures concrètes à mettre en œuvre, afin d’inverser la courbe du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en hausse continue sur les dernières années (9,7 millions en 2019 à 42,5 millions en 2023).

Entre autres objectifs et mesures envisagées, le triplement de la consommation d’engrais et le doublement de la production agricole d’ici 2035, le renforcement des systèmes de recherche et de développement, la promotion des investissements et le renforcement de la collaboration régionale.

Pour atteindre ces objectifs, les droits de douanes et taxes seront progressivement éliminés sur les intrants et les autres matières premières fertilisantes, et les formalités douanières et administratives des importations, simplifiées au maximum afin de réduire les délais d’admission des produits et minimiser les coûts.

Un Comité Ouest Africain de Contrôle de la qualité des engrais a aussi vu le jour au terme des travaux, avec pour mission d’assister les différentes commissions sous régionales et les Etats membres. FIN

Chrystelle MENSAH