Pour une meilleure gestion des aires protégées au Togo : Bientôt une loi

Le gouvernement va actualiser les textes régissant la création et la gestion des aires protégées au Togo, la question a été abordée au Conseil des ministres tenu mercredi à Lomé. L’avant projet de loi a été examiné et adopté. Il s’agit de catégoriser ces aires et en faire de véritables poumons économiques.

Les aires protégées sont des surfaces identifiées, délimitées géographiquement et gérées selon des normes précises. Au total 83 sites ont été répertoriés sur toute l’étendue du territoire national, avec des spécificités pour chaque type d’aire protégée.

Selon Pr Akodah Ayéwadan (Ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement), les aires protégées conservent la faune, la flore, des richesses particulières propres à un écosystème en particulier ou des espaces qui recèlent des richesses culturelles qu’on a intérêt à protéger.

Dans l’histoire du Togo, les années 90 ont été marquées par une pression des populations riveraines sur ces réserves, dans le souci de satisfaire leurs besoins vitaux et sociaux économiques. Ces pressions sont essentiellement dues aux activités agricoles, aux pâturages, aux braconnages, à la carbonisation, à la déforestation et l’érection des maisons d’habitations, ce qui a entrainé le délitement progressif de ces aires protégées.

« Aujourd’hui, le gouvernement a pris le parti d’actualiser les textes en question. Et cette actualisation a un objectif précis. Elle vise d’abord à catégoriser les aires en question en droite ligne avec les évolutions de notre pays. Nous aurons désormais des aires protégées qui relèvent de l’Etat, certaines qui relèveront des collectivités territoriales, d’autres qui relèveront des communautés ou des personnes morales ou privées », a expliqué Pr Ayéwadan.

« L’ambition, c’est de faire en sorte que les aires protégées deviennent véritablement des poumons économiques qui associent des collectivités riveraines, qui nous permettent (pour ce qui est de la flore) notamment, de remplir un certain nombre d’engagements environnementaux climatiques, mais également nous permettent d’avoir une lecture économique de ces aires protégées », a ajouté le ministre.

Notons que les aires protégées contribuent au maintien de la diversité biologique et des processus écologiques essentiels à la vie. Elles permettent l’évolution dynamique des espèces sauvages à l’intérieur du processus de la sélection naturelle, et ce, à l’abri des pressions et des perturbations anthropiques.

La Rédaction