La mobilisation est toujours forte ce vendredi dans plusieurs centres de recensement à Lomé où sont délivrées des cartes d’électeurs en vue des élections législatives et régionales. Pas encore de date pour ces élections, mais elles se tiendront avant la fin de cette année.
Le recensement électoral a démarré depuis samedi dernier dans la première zone conformément au planning de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La première zone comprend : Lacs 1-3, Lacs 2-4, Bas-Mono, Vo 1-3, Vo 2-4, Zio 1-2, Zio 3-4, Yoto, Avé, Agoè- Nyive 1, Agoè-Nyive 4-6, Agoè-Nyive 2-3-5, Golfe 1 (Bè-est), Golfe 2 (Bè-centre), Golfe 3 (Bè-ouest), Golfe 4 (Amoutivé), Golfe 5 (Aflao-Gakli), Golfe 6 (Baguida), Golfe 7 (Aflao-Sagbado).
L’opération prendra normalement fin samedi dans cette zone. Dans certains centres de recensement sillonnés ce vendredi par l’Agence Savoir News, l’affluence ne cesse de monter en flèche.
A l’EPP Bè-Gare, EPP Bè-Aklassou, EPP Nouvelle Marche et au Lycée de Gbenyedzi-Kopé, de longues étaient formées devant plusieurs bureaux de recensement.
« Il y a assez de monde et les gens sont très agités. Nous sommes vraiment débordés, mais nous essayons de gérer la situation. Hier, nous avons délivré 128 cartes d’électeurs », a confié Paul Dobaya, président d’un centre de recensement à l’EPP Bè-Aklassou.
Au Lycée de Gbenyedzi-Kopé, la tension était montée d’un cran en milieu de matinée devant certains bureaux de recensement, suite à une rupture de cartes et de formulaires.
« Les choses n’avancent pas : tantôt pas de cartes, tantôt la machine est en panne. J’ai passé toute la journée d’hier dans ce centre. Je dois voter pour les prochaines élections et j’y tiens fermement. Donc, je ferai tout pour m’inscrire sur les listes électorales et prendre ma carte », a martelé Brigitte Kpénou-Akou.
« Les prochaines élections législatives seront très serrées. Je souhaiterais une bonne présence de l’opposition à l’Assemblée nationale, pour que les débats soient bien riches, donc il faut la +vraie opposition+ », a renchéri Kossigan Happy, assis sur une brique.
La veille du dernier jour de ce recensement dans la première zone, bon nombre de personnes se demandent si la Commission électorale nationale indépendante procèdera à une prorogation de l’opération. Mais des leaders de l’opposition haussent déjà la voix.
La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, un regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile) demande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de prolonger de 10 jours, l’opération dans la première zone.
L’Alliance des Démocrates pour le développement Intégral (ADDI) exige une prorogation d’une semaine. Pour le Nouvel Engagement Togolais (NET), il faut une prorogation de trois jours dans les Commissions électorales locales indépendantes (Céli) où les opérations ont été permanentes, uniquement perturbées par les dysfonctionnement logistiques et techniques, et une prorogation de quatre jours dans les Céli où la rupture des cartes a duré 48 heures.
Les Forces démocratiques pour la République (FDR) pensent qu’il faut un « délai supplémentaire raisonnable » pour la poursuite des opérations. FIN
Junior AUREL
