Affaire Ferdinand Ayité/ Isidore Kouwonou : Les deux journalistes interjettent appel contre le jugement (avocat)

Les deux journalistes

Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou, respectivement directeur de publication et rédacteur en chef du bihebdomadaire L’Alternative condamnés mercredi dernier à trois ans de prison par la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lomé, ont fait appel ce lundi du jugement, a indiqué à l’Agence Savoir News leur avocat Me Elom Kpadé.

Les deux journalistes étaient absents à l’audience. Ils ont été condamnés à 3 millions de FCFA d’amende chacun et un mandat d’arrêt international a été lancé contre les deux.

« Appel a été interjeté contre le jugement rendu par la première chambre correctionnelle du tribunal de grande instance dans l’affaire Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou contre les deux ministres ce jour 20 mars 2023 », a précisé Me Kpadé.

Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou sont mis en examen depuis décembre 2021 pour « outrage à l’autorité » et « propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux », suite à des plaintes des ministres de la justice et du commerce pour des propos tenus dans une émission diffusée sur Youtube.

Dans un communiqué rendu public, les organisations professionnelles de la presse togolaise « condamnent cette décision de justice et élèvent une vive protestation contre cet énième harcèlement contre les confrères dans une affaire qu’on croyait pourtant réglée ».

Elles « dénoncent une volonté manifeste de museler le journal L’Alternative en particulier et la presse togolaise en général, en témoigne le lot de procès intentés ces derniers temps contre plusieurs journaux ».

Ces organisations professionnelles « attirent l’attention des autorités du pays et de la communauté internationale sur un phénomène attentatoire à la liberté de presse qui consiste à régler des comptes aux journalistes via l’appareil judiciaire ».

Elles se disent « très préoccupées par la situation délétère dans laquelle végète la presse togolaise » et « plaident pour la réécriture de l’article 3 alinéa 2 et l’article 156 du Code de la presse et de la Communication ». FIN

Junior AUREL