Reprise des visites dans les prisons au Togo : Le MMLK « salue » la décision, la « souffrance a trop duré »

Pasteur Edoh Komi

Pius Kokouvi Agbetomey (ministre de la justice) a annoncé mardi, la reprise des visites dans les prisons du Togo à compter de vendredi après deux ans de suspension, décision « saluée » par le président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) pour qui la souffrance des détenus « a trop duré ».

« C’est un soulagement, car nous avons mesuré les souffrances que les détenus ont connu ces deux dernières années sans avoir de visites de leurs proches parents ou amis », a déclaré à l’Agence Savoir News Pasteur Edoh Komi, président du MMLK.

« C’était une atteinte à leurs droits et aujourd’hui l’ interdiction vient d’être levée. C’est une bonne nouvelle selon le MMLK qui a toujours plaidé pour la reprise des droits de visite aux détenus dans nos prisons », a-t-il précisé.

Le MMLK, organisation de la société très active au Togo, « salue cette décision même si cela a trop duré à cause de la crise sanitaire à Covid 19 ».

Depuis le 13 avril 2020, le gouvernement avait suspendu les visites aux prisonniers pour les « protéger », dans le cadre de la mise en œuvre des mesures préventives liées à la riposte contre la Covid-19.

Seuls les avocats avaient accès aux détenus, mais ils devaient au préalable obtenir une autorisation de l’administration pénitentiaire.

« Au regard de l’allègement intervenu dans les mesures restrictives liées à cette pandémie, le garde des sceaux autorise la levée progressive de cette suspension », souligne le ministre Agbetomey dans un communiqué publié mardi.

« Ainsi, les visites des parents, amis et organisations de la société civile aux détenus sont de nouveau autorisées et ce, à compter du vendredi 22 avril 2022, sous les conditions de la présentation d’un pass vaccinal ou d’un test PCR authentique datant de moins de 72 heures et du port obligatoire de masque de protection par les visiteurs », précise le communiqué.

Trois jours sont retenus pour les visites : les lundis, mercredis et vendredis.

Notons que plusieurs partis politiques de l’opposition, ainsi que des organisations de la société sont montés au créneau à plusieurs reprises pour demander la levée de cette mesure des autorités togolaises. FIN

Junior AUREL