30 ans d’existence de l’UFC : Gilchrist Olympio dresse un bilan positif

Gilchrist Olympio

L’Union des Forces de Changement (UFC) a bouclé ce mardi, ses 30 ans d’existence, occasion pour le président de cette formation politique Gilchrist Olympio de dresser le bilan du chemin parcouru.

L’UFC a été créée le 1er février 1992, suite à la fusion de plusieurs partis politiques de l’opposition. Ancienne principale force politique de l’opposition, l’UFC a traversé une zone de turbulence, après l’accord signé avec le parti au pouvoir en 2010.

Plusieurs « cadres » de ce parti dont Jean Pierre Fabre ont claqué la porte pour créer l’Alliance nationale pour le changement (ANC).

« Trente ans, c’est l’âge de la maturité », a salué Gilchrist Olympio (85 ans) dans un message adressé aux militants du parti.

« En célébrant les 30 années de l’existence de notre parti, notre pensée va à l’endroit de tous ces enfants, ces femmes et ces hommes qui ont fait le sacrifice suprême de leur vie pour le triomphe de la liberté dans notre pays », a-t-il enchaîné.

L’ex-opposant historique et actuel chef de file de l’opposition a salué la ténacité des militants du parti et la résilience de leur militantisme qui s’est adaptée à toutes les formes de difficultés et de défis auxquels le parti a été confronté.

« Si nous sommes restés un parti solide, si nous avons su traverser sans dommages les nombreuses zones de turbulence par lesquelles l’histoire tumultueuse de notre pays des années 1990-2010 est passée, c’est parce qu’au cœur du patrimoine politique du militant de l’UFC, il y a deux grandes vertus : la résilience et la fidélité », a souligné M.Olympio, avant de lancer : « hommage donc à vous, chers militants ».

Selon lui, « l’une des forces de l’UFC réside dans sa vision inéluctable de rassembler les Togolaises et les Togolais afin de leur offrir des opportunités égales, la protection et la défense de leurs droits et libertés. Cette noble vision s’inscrit dans le cadre du Togo d’aujourd’hui et de celle de demain ».

Bilan et projections

Ce jour d’anniversaire, a-t-il poursuivi, « est une occasion pour nous de faire un bilan, mais aussi et surtout de nous projeter dans l’avenir ».

« En effet, depuis sa création le 1 février 1992, nous nous sommes mis au travail pour implanter le parti, l’équiper et participer au débat sur tous les sujets de la vie de notre pays. En date d’aujourd’hui, l’ancrage du parti est national et toutes nos fédérations sont implantées dans les préfectures du pays. A l’extérieur du pays, l’UFC a des fédérations, actives ou en émergence », s’est-il réjoui.

« Durant les trente années de son existence, l’UFC a été présente sur tous les terrains, parfois seul contre tous, mais nous avons résisté grâce à la profondeur de nos convictions. Nous avons toujours pris position sur toutes les questions d’intérêt national : justice et droits de l’homme, environnement, éducation – santé et services sociaux de base, hygiène publique, défense et sécurité, gouvernance, pauvreté et chômage, etc. Nous avons souvent fait accompagner nos critiques, de propositions de solutions pour juguler les crises (politiques, économiques, sociales et sanitaires) auxquelles notre pays a été confronté », a-t-il souligné.

« Une des forces de l’UFC réside dans la profondeur de ses convictions, la clairvoyance de sa vision et dans sa capacité de se mettre dans l’esprit et le cœur du peuple togolais », a-t-il ajouté.

M.Olympio a profité de l’occasion pour énumérer quelques actions que le parti entend mener les mois et années à venir.

Il a mis l’accent sur la formation des militantes et militants sur la culture de la citoyenneté, sur les droits et les libertés ainsi que sur la vie du parti, la promotion de la paix et l’unité nationale tout en œuvrant sans relâche pour un vivre ensemble, la communication sur la vision qu’a le parti sur le Togo et les projets qu’il génère.

L’UFC veut également se « préparer activement pour gagner les futures compétitions électorales », a-t-il martelé.

Le parti entend également sensibiliser les togolais, notamment les jeunes, sur les méfaits de l’ethnocentrisme, le régionalisme et sur l’exclusion sociale, et encourager activement le dialogue entre toutes les forces politiques et sociales du Togo en promouvant l’esprit de compromis lors des discussions et des négociations. FIN

Chrystelle MENSAH/Rédaction