Régulation des médias en ligne et le déploiement de la TNT : Membres de la HAAC et responsables d’organes à l’école des expériences d’autres pays

Pitalounani Telou (au milieu) à l'ouverture des travaux

Les membres de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) ont entamé ce mardi à Lomé, un atelier d’information et d’échanges avec des collègues d’autres pays (Côte d’Ivoire, Sénégal et le Burkina Faso), sur la régulation des médias en ligne et le déploiement de la Télévision Numérique Terrestre (TNT).

Des responsables d’organes de presse sont également à cette école de partage d’expériences, qui va durer trois jours. D’autres personnes ressources venues de l’Europe participent aussi à cette rencontre.

Le Parlement togolais a adopté fin octobre 2019, la loi portant régime juridique applicable aux communications audiovisuelles en République togolaise.

Le texte permet d’encadrer la mise en place de la Télévision numérique terrestre (TNT) et de créer un environnement propice pour les producteurs et les diffuseurs. Mais depuis lors, les choses piétinent, la HAAC ayant des difficultés à vraiment contrôler les médias en ligne.

Badjibassa Babaka

Pour la HAAC, cette rencontre « vise d’une part, à appréhender les stratégies et outils de régulation des médias et, d’autre part, à examiner les modalités de déploiement de la Télévision Numérique Terrestre dans un certain nombre de pays en Afrique et en Europe », a souligné son président Pitalounani Telou.

« Le résultat attendu est que la HAAC et, partant, les acteurs des médias électroniques et de l’audiovisuel numérique du Togo, s’approprient les succès et échecs des autres pour mieux bâtir sa réglementation, afin d’assurer une régulation conforme aux standards internationaux », a-t-il précisé.

Comme nous le savons tous, a-t-il poursuivi, l’intrusion de l’internet dans l’univers de la communication et de l’audiovisuel a généré de nouveaux espaces d’expression presqu’incontrôlables dont, malheureusement, le revers s’avère être une source de désinformation, de mensonges, de subvention pour déstabiliser nos pays, de tentative d’atteinte à la sécurité et à la sureté des Etats, d’appels des peuples à la révolte et au soulèvement, de diffusion de fausses nouvelles, d’apologie du crime, de la haine raciale ou ethnique, d’insultes gratuites, bref de désintégration de la cohésion sociale.

Vue partielle des participants

« La numérisation de l’audiovisuel a, quant à elle, généré de nouveaux métiers dans la communication qui obligent les professionnels classiques à des reconversions, au risque de périr », a ajouté Pitalounani Telou.

Au cours de ce conclave, les participants seront bien outillés sur les enjeux liés aux médias en ligne et à la télévision numérique.

«La régulation des médias en ligne pour nous aujourd’hui, est un défi qui dépasse les frontières. Au niveau de toutes les instances de régulation dans la communication, on se pose la question : quel outil, quelle méthode et comment faire pour véritablement être sûre que ce qui passe dans les médias notamment sur support internet se fait dans les règles sans créer la désunion dans la société », a indiqué Badjibassa Babaka (rapporteur de la HAAC).

Des recommandations et propositions ouvrant la voie à une meilleure appréhension des défis des médias en ligne et de la télévision numérique, doivent être formulées à l’issue de cette rencontre.

Les participants

Rappelons que la HAAC est l’une des institutions de l’État. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.

Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’informations et de communication. FIN

Bernadette AYIBE/Rédaction

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