Burkina: Cinq policiers tués lors d’une attaque près du Mali

Au moins cinq policiers burkinabè ont été tués et un blessé dimanche lors d’une attaque « terroriste » contre un détachement et un poste de police dans le nord-ouest du Burkina Faso, près de la frontière du Mali, a annoncé la direction générale de la police.

« Dans la matinée du 31 octobre, aux environs de 5h00 (GMT et locales) du matin, des individus armés ont attaqué un détachement du groupement des compagnies républicaines de sécurité (GCRS) et le poste de police frontalier (PPF) basés à Di, dans la province du Sourou, dans la région de la Boucle du Mouhoun », (nord-ouest), a indiqué le directeur général adjoint de la police nationale, Wennèlebsida Darga dans un communiqué.

« Le bilan provisoire côté ami fait état de cinq policiers tombés et un blessé léger. Côté ennemi, une quinzaine de terroristes ont été neutralisés », a-t-il précisé.

L’attaque avait été rapportée plus tôt à l’AFP par des sources sécuritaires faisant également état de « trois policiers portés disparus » et « d’importants dégâts matériels, emportés ou détruits ».

« Une opération aérienne est actuellement en cours », selon le communiqué de la police qui ne fait pas mention de disparus.

Cette attaque est la quatrième en six jours contre des forces de défense et de sécurité engagés dans la lutte antidjihadiste.

Vendredi, un soldat a été tué et un autre blessé par l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur véhicule d’escorte, dans la province de la Tapoa (Est).

Jeudi, deux gendarmes avaient été tués dans une attaque contre un poste de contrôle dans la province de l’Oudalan (nord).

Lundi, trois soldats avaient également été tués et sept blessés lors d’une attaque contre une unité militaire dans le sud-ouest du pays, près de la frontière ivoirienne.

Le 9 août, 12 éléments de l’armée de terre et du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi, gendarmerie), ont été tués lors d’une embuscade, dans la région de la Boucle du Mouhoun.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 aux de groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, visant civils et militaires, dans plusieurs régions du pays.

Les violences, parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, ont fait environ 2.000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.

SOURCE : AFP