Domiciles d’Agbéyomé et Mgr Kpodzro : Les dispositifs levés (ministre)

Le général Yark Damehame

Les « dispositifs de protection » des domiciles de l’ancien Premier ministre et opposant Agbéyomé Kodjo et Mgr Philippe Fanoko Kpodzro (ancien archevêque de Lomé), ont été levés à la fin de la journée, selon un communiqué du général Yark Damehame (ministre de la sécurité).

Les domiciles des deux personnalités ont été très tôt bouclés ce vendredi, pour leur « propre sécurité », avait expliqué à l’Agence Savoir News le ministre.

« Ils ont appelé à une manifestation illégale, alors qu’ils connaissent bien la loi  fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestations publiques au Togo. Les gens peuvent l’agresser. Nous jouons beaucoup sur la prévention », avait souligné le général.

Le Prélat a appelé les populations notamment les personnes du troisième âge à descendre ce vendredi dans les rues de Lomé.

Selon le ministre de l’administration territoriale, cette manifestation n’ayant pas été déclarée « comme le recommande la loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestations publiques, est donc illégale ».

« Tous ceux qui y prendront part, se rendront coupables de participation à une manifestation illégale », avait souligné Payadowa Boukpessi.

En milieu d’après-midi, le tout petit groupe de manifestants qui tentaient de se rassembler devant le collège Saint Joseph, a été rapidement dispersé aux gaz lacrymogènes, a constaté l’Agence Savoir News.

Certains manifestants positionnés dans l’enceinte du collège, ont été vite délogés et gazés.

Le ministre de la sécurité, invite « l’ensemble des acteurs politiques à s’inscrire résolument dans la voie de la légalité » et « rassure toute la population que les mesures appropriées seront toujours prises pour préserver la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ».

Arrivé en deuxième position avec 18,37% des voix, contre 72,36% pour le président Faure Gnassingbé, l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo conteste les résultats provisoires de la présidentielle de samedi dernier, publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Il dénonce de « graves irrégularités ». L’opposant a déposé mardi, un recours devant la Cour constitutionnelle.

Rappelons que les différentes missions d’observations internationales ont salué la bonne tenue de ce scrutin présidentiel et appelé les candidats au respect des résultats. FIN

 

Junior AUREL