Un gendarme a été tué mardi soir dans une attaque contre la brigade de gendarmerie de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, ont rapporté mercredi à l’AFP des sources sécuritaires.
« La brigade (de gendarmerie) de Djibo a été attaquée dans la nuit de mardi aux environs de 19H (locales et GMT) par des individus armés », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.
« Un gendarme a malheureusement été tué au cours de cette attaque » qui a duré « plus d’une heure ». La « riposte a permis de neutraliser plusieurs terroristes », a indiqué la même source.
Une autre source sécuritaire a confirmé l’attaque, précisant que « des dispositions avaient été prises pour parer à toute attaque sur l’ensemble du territoire en cette période de fin d’année ».
Un habitant de la ville de Djibo, joint par l’AFP, a expliqué avoir « entendu des tirs nourris qui se sont ensuite arrêtés aux environs de 21H ».
« Avec la situation sécuritaire et le couvre-feu, tous les habitants étaient terrés chez eux », a poursuivi cet habitant.
Djibo a été la cible de plusieurs attaques jihadistes. Début novembre, son député-maire et trois de ses compagnons avaient été tués dans une embuscade sur la route Djibo-Namssiguia.
Le Burkina Faso est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait près 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015.
Le nord et l’est du pays sont particulièrement touchés. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
La veille de Noël, 35 civils et sept soldats ont été tués dans la ville d’Arbinda, dans le nord du pays, l’attaque la plus meurtrière subie par le Burkina Faso depuis le début des violences jihadistes il y a cinq ans.
Mardi, dans une adresse télévisée à la nation à l’occasion du Nouvel An, le président burkinabé Roch Kaboré a assuré que la « victoire » sur le « terrorisme » était « certaine ».
SOURCE : AFP