Mme Gbébléwou Sokéwo Chérita : « Voter BÂTIR, c’est s’engager dans la vision où la jeunesse et la femme sont au cœur du développement harmonieux de nos communes »

Mme Gbébléwou Sokéwo Chérita.

La campagne électorale en vue des élections locales du 30 juin a démarré vendredi et prendre fin le 28 juin. 1527 conseillers municipaux seront élus dans 117 communes. Au total 569 listes dont celles de « BATIR » sont retenues pour ce scrutin. Pourquoi « BÂTIR » s’est lancée dans ces élections ? L’Agence Savoir News a rencontré Mme Gbébléwou Sokéwo Chérita (Vice-présidente de la liste BÂTIR).

Savoir News : Après les législatives, vous vous êtes embarquée dans le navire des locales. Est-ce à dire que vous êtes résolument engagée à faire la politique autrement, c’est-à-dire convier les femmes et les jeunes à s’intéresser au développement du pays.

Mme Gbébléwou Sokéwo Chérita: Merci beaucoup pour cette question. BÂTIR depuis les législatives s’est engagé à faire autrement la politique afin de permettre aux jeunes et femmes longtemps lésés, longtemps laissés au bas de l’échelle de la politique à gravir les échelons pour être positionné aux postes de prise de décision de notre très cher pays le Togo. Donc après les législatives de 20 décembre 2018 où toute la population du Grand Lomé nous a témoigné sa confiance en élisant 2 députés BÂTIR à l’hémicycle, nous nous sommes dits qu’il y a encore beaucoup des jeunes et femmes dans les contrées et milieux qui sont dévoués pour le développement de leurs localités. Donc, il n’est plus question de relâcher après avoir eu deux parlementaires.

Nous sommes décidés à nous engager dans cette démarche pour le développement de nos communautés à la base. C’est donc dire qu’au BÂTIR, nous n’allons pas faire la politique dans la violence, mais plutôt à travers des actions concrètes.

Que contient votre projet de société pour ces locales ?

Notre projet touche cinq grands domaines : le plan social et l’éducation, la santé, l’assainissement-environnement, infrastructures-transports et habitat-urbanisme.

1-Plan social et l’éducation : – contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos communautés dans la vérité, la justice sociale et par l’amour du travail bien fait, – former une nouvelle conscience citoyenne qui attache une importance capitale aux biens publics, – réorganiser la carte scolaire locale avec une couverture géographique optimale dans les communes pour une accessibilité, – introduire en bonne place, l’éthique et la morale dans le programme scolaire de base pour amener la jeunesse aux valeurs que sont : la vérité, la justice sociale et le travail.

2- Santé : – mettre en place un plan de surveillance de la petite enfance par un programme communal en relation avec les familles et les centres de natalité, – faire bénéficier le ménage, unité de base de la communauté, de soins de santé de qualité, – faire de l’hygiène publique, une préoccupation des centres de formation communautaires.

3-Assainissement-Environnement : En attendant la création de la police municipale et environnementale : – disposer des équipes pour le suivi et le respect dans l’entretien des ouvrages d’assainissement, – mettre en place un système de régulation des pollutions sous toutes les formes (pollutions de l’air, pollutions sonores…), – instaurer des brigades pour la création et l’entretien des espaces verts, de la flore et de la faune, – envisager un programme intégré de gestion des ordures ménagères : de la pré-collecte jusqu’à l’enfouissement.

4- Infrastructures -Transports : L’administration centrale devant s’occuper de la réalisation des infrastructures primaires, les collectivités locales doivent se préoccuper de leur entretien et de la facilitation de mobilité sur leur territoire. Pour ce faire : – mettre en place des brigades d’entretien des voiries et réseaux divers (VRD), – renforcer la signalisation routière pour réduire les cas d’accident, – assurer la formation à la sensibilisation des usagers de la route en s’appuyant sur les ONG, – créer des voies de communication à caractère communal pour desservir nos quartiers et villages, – doter les marchés d’infrastructures marchandes adéquates devant favoriser les échanges commerciaux, – et poursuivre l’assainissement des espaces réservés aux marchés.

5- Habitat-Urbanisme : Assurer le développement harmonieux de nos agglomérations par la mise en œuvre stricte des outils d’urbanisme réglementaires, – rendre obligatoire le permis de construire comme préalable à l’ouverture de tout chantier de construire sur le territoire de la commune, – veiller à l’implantation des débits de boissons, restaurants, espaces d loisirs, en respect de la quiétude des populations, – aménager des aires de jeux collectifs afin de contribuer à la promotion du sport de masse et réduire l’oisiveté des jeunes, – envisager la construction des salles polyvalentes pouvant servir aux spectacles et aux collectifs.

 

Quel est le profil de vos candidats ?

Comme on le prône dans BÂTIR, nous sommes engagés dans la politique autrement avec la jeunesse car un jeune bien placé, c’est tout un monde derrière qui est en sort gagnant. Mais cela ne signifie pas que nous avons relégué les vieux au dernier plan, car comme nous enseigne une sagesse africaine : «c’est sur l’ancienne corde on tisse la nouvelle».

Nous nous imprégnons du savoir-faire, des conseils de ces derniers pour mieux nous implanter politiquement parlant. Donc sur notre liste, il y a des femmes, des jeunes et des personnes de certains âges pour conquérir ce terrain des locales de 30 Juin prochain.

Vous êtes présents dans quelles zones ?

Pour ces élections locales, BÂTIR s’est engagé à faire la politique autrement dans cinq communes de Grand Lomé plus précisément : Agoè 3 (Vakpossito), Commune d’Agoè 5 (Zanguéra), Golfe 1 (Bè), Golfe 6 (Baguida) et le Golfe 7 (Sagbado).

Votre appel à l’endroit des populations?

Je convie les populations aux urnes le 30 juin prochain pour faire le meilleur choix qui est BÂTIR. Voter BÂTIR le 30 Juin, c’est s’engager dans cette vision où la jeunesse et la femme sont au cœur du développement harmonieux et sécurisé de nos communes. FIN

Propos recueillis par Ambroisine MEMEDE