Le projet d’implantation des maisons de justice au Togo – annoncé par le président Faure Gnassingbé dans son discours à la nation du 3 janvier dernier- a amorcé sa phase opérationnelle, avec son lancement vendredi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé) par le ministre de la justice, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La même opération s’est déroulée à Cinkassé (toujours dans la région des Savanes). Ce projet a pour objectif notamment de rapprocher la justice des justiciables, en vue de lutter contre trois obstacles majeurs de l’accès à la justice à savoir : l’éloignement des juridictions, la barrière financière et la barrière juridique et judiciaire.
Il vise à la mise en place des maisons de justice et de droit qui sont des structures non juridictionnelles de relais entre les juridictions proprement dites et les populations.
Expliquant les attributions et le fonctionnement de ces maisons de justice à l’assistance, le ministre de la Justice a souligné qu’elles ont pour mission de régler par le biais de la médiation et de la conciliation, les petites affaires de dettes, de querelles entre citoyens qui encombrent inutilement la justice.
Pour lui, ces maisons de justice se fondent sur des critères de simplicité, de rapidité, et de gratuité et permettent de désengorger les tribunaux, facilitant ainsi une gestion diligente des affaires.
« Le processus d’implantation s’enclenchera avec l’adoption par le gouvernement, du dispositif juridique, suivi d’un arrêté du garde des Sceaux, ministre de la Justice et de l’installation du médiateur-conciliateur par le président du tribunal du lieu d’implantation », a souligné Pius Agbétomey.
Sont concernées pour cette phase pilote, les maisons de justice de Dapaong, de Cinkassé, d’Agoe-Nyivé et de Baguida, a-t-il précisé. FIN
De Dapaong, Djibril KEROL
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