Le candidat de l’opposition à la présidentielle ghanéenne, Nana Akufo-Addon, qui s’est déclaré confiant dans sa victoire, maintenait vendredi son avance selon plusieurs médias locaux mais la commission électorale, toujours occupée au décompte des voix, n’a publié aucun résultat officiel.
Le leader du Nouveau parti patriotique (NPP), qui se présentait pour la troisième fois au poste présidentiel a prononcé jeudi soir un discours triomphant, dans lequel il se disait « confiant d’avoir remporté une victoire historique » contre son rival John Dramani Mahama, en course pour un second mandat.
Vendredi matin, plusieurs médias locaux confirmaient cette tendance, bien que la Commission en charge de dépouiller les votes, n’a pour l’instant laissé deviner aucune tendance. Elle avait annoncé un délai de 72 heures à partir de mercredi soir avant d’annoncer les résultats définitifs.
Deux radios ont donné l’opposant gagnant avec respectivement 53,96% et 52,70% des voix. La télévision privée Joy News annonçait également M. Akufo vainqueur avec 53% des voix (pour 218 circonscriptions sur un total de 275).
Le secrétaire général du Nouveau Congrès Démocratique (NDC), parti du président Mahama, a qualifié l’annonce de l’opposant de « ridicule ».
« Tous les partis et tous les citoyens doivent se conformer à la loi et donner le temps à la commission électorale de poursuivre son travail », a mis en garde une coalition d’observateurs régionaux.
« S’il vous plaît soyez patients », a demandé la présidente de la Commission, Charlotte Osei, soulignant que « la précision est plus importante que la rapidité ».
Sept candidats étaient en lice mercredi pour cette présidentielle, dont une ex-première dame, Nana Konadu Agyeman-Rawlings. Mais la bataille se joue entre les rivaux historiques: John Mahama, du Congrès national démocratique (NDC), et Nana Akufo-Addo, leader du Nouveau parti patriotique (NPP), qui s’étaient déjà affrontés lors des précédentes élections de 2012.
M. Mahama, figure charismatique et réputé proche du peuple, a promis de poursuivre le développement des infrastructures s’il était réélu mais son premier mandat a été entaché par un ralentissement de la croissance et par des scandales de corruption au sein de l’administration.
M. Akufo-Addo, dont c’est sans doute la dernière bataille pour la présidence compte tenu de ses 72 ans, avait contesté en vain les résultats des dernières élections devant un tribunal de la Cour Suprême.
SOURCE : AFP