Marc Fonbaustier: « La France n’a jamais arrêté sa coopération avec le Togo (…), même dans les moments difficiles. Il faut que les togolais le sachent »

La France n’a jamais rompu sa coopération avec le Togo, même dans les moments difficiles, a affirmé dimanche sur le plateau de la télévision nationale (TVT) Marc Fonbaustier, ambassadeur de France au Togo.

« La relation entre la France et le Togo est une relation de coopération de très haute intensité, une amitié historique très ancienne. C’est une relation qui n’a jamais été interrompue dans l’histoire, même dans les moments où le Togo a connu des heures difficiles », a souligné M.Fonbaustier lors de l’émission +Plateau de la Semaine+.

+Plateau de la Semaine+ est l’une des grandes émissions de la chaîne nationale. Ce dimanche, elle a pour invité M.Marc Fonbaustier. Thème principal: « Etat de la coopération entre la France et le Togo ».

« La France a été un pays ami du Togo, en tous temps. La France n’a jamais arrêté sa coopération, elle a diminué d’intensité à certains moments. Mais, jamais nous y sommes allés, comme certains, jusqu’à suspendre la coopération. J’insiste sur ce point. Il faut que les togolaises et togolais le sachent », a martelé le diplomate français.

« La coopération militaire et de défense par exemple est très emblématique. Elle n’a jamais été arrêtée. La France est un pays ami, même dans les moments difficiles », a-t-il insisté.

« Aujourd’hui, heureusement nous avons complètement changé d’époque. C’est une époque où le Togo vit une paix civile durable, c’est un pays qui a atteint une certaine maturité, une certaine sérénité. Il y a des différences, une diversité, mais une grande unité aussi, voulue par votre président. Et, il s’y emploie », a-t-il souligné.

A en croire M.Fonbaustier, la France non seulement continue ses coopérations traductionnelles, mais elle est en train d’étoffer sa présence au service du Togo.

« Nous intervenons maintenant, beaucoup pour trois secteurs : l’éducation, la santé et les services collectifs », a-t-il indiqué.

Le 14 juillet dernier, l’ambassadeur avait déjà insisté sur les actions menées par son pays dans le domaine de l’éducation : »Nous avons appuyé 350 collèges. Nous avons accueilli 11.000 instituteurs en formation continue et projetons de former 1000 nouveaux instituteurs chaque année. Nous avons formé 500 directeurs d’écoles primaires à la gestion d’établissements scolaires. Nous préparons 4.500 professeurs de collèges à la pédagogie, au français, aux sciences expérimentales. Le Centre de formation aux métiers de l’industrie, financé par l’AFD, dans la zone portuaire, sera un fleuron dont le Togo pourra être fier. Il recevra 100 jeunes par an en formation initiale, 600 salariés en formation continue. Enfin, nous modernisons 20 centres de formation agricole et rurale dans les régions Centrale, Kara et Savanes, avec une cible de 600 élèves par an. Nous soutenons activement vos Universités avec le programme ».

« La coopération de défense est vraiment au zénith », a précisé M.Fonbaustier. Ce dernier a surtout mis l’accent sur la formation des marins togolais pour des opérations anti-pirateries, et celle des troupes aéroportées.

« La France a contribué à la formation du 3è bataillon du MINUSMA qui va partir au Mali très bientôt etc… », a-t-il indiqué, sans oublier le matériel mis à la disposition du Togo.

Dans le domaine de la santé, M.Fonbaustier a également étalé les actions en cours, car selon lui la France veut « aider le Togo à avoir un système de santé le plus robuste possible ».

Précisons que plusieurs autres autres sujets ont été abordés dont le prochain sommet de Paris sur le climat et le sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique, prévu en novembre à Lomé.

Plus de 4.500 invités sont attendus dans la capitale togolaise pour ce sommet qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.

Le clou de cette grande rencontre, sera l’adoption de la charte de Lomé, le continent ne disposant pas actuellement d’un texte devant contraindre les pays africains à respecter certaines règles maritimes. Une fois adoptée, cette charte sera soumise au Conseil de sécurité de l’ONU. FIN

Junior AUREL

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