Ouverture ce mardi à Lomé, de la semaine nationale de l’évaluation des politiques publiques et de gestion axée sur les résultats de développement au Togo

La première édition de la semaine nationale de l’évaluation des politiques publiques et de gestion axée sur les résultats de développement au Togo a été ouverte ce mardi à Lomé lors d’une cérémonie présidée par le Premier ministre Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu, a constaté l’Agence Savoir News.

Plusieurs autres personnalités dont les ministres béninois chargé de l’évaluation des politiques publiques et sénégalais chargé de la bonne gouvernance étaient aussi présents à la cérémonie d’ouverture de cette grande rencontre organisée par le ministère auprès de la présidence de la république chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, avec l’appui financier et technique de la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’appui institutionnel de la Communauté togolaise des praticiens (AFCoP-GRD-Togo) et du Réseau Togolais des Evaluateurs (RETEVA).

Serge N’guessan, représentant résident de la BAD au Togo, des membres du gouvernement, des députés à l’assemblée nationale, des membres du corps diplomatique et plus d’une centaine de personnes venant des organisations syndicales et de la société civile ont également assisté à la cérémonie.

Selon Professeur Kako Nubukpo, ministre auprès de la présidence de la république chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, la semaine nationale de l’évaluation des politiques publiques et de gestion axée sur les résultats de développement au Togo, permettra de questionner les objectifs des pouvoirs publics et de débattre de la pertinence de leurs actions.

Il s’agira de façon précise, face à la raréfaction des ressources, la complexité croissante des modes d’intervention et de ce qu’il est convenu d’appeler +la fatigue de l’aide+, de prendre exemple sur les politiques d’évaluation publiques conduites au Bénin et au Sénégal afin de «faire rentrer le Togo dans l’ère de la modernité gestionnaire en y ancrant la culture de l’évaluation dans la totalité des pratiques», a souligné le ministre.

« Nous voulons du sérieux dans la gestion. Et l’évaluation des politiques publiques constitue un pas pour ce sérieux dans la gestion. Ce n’est pas du contrôle, ce n’est pas de l’audit, ce n’est pas de la police. C’est de l’accompagnement des politiques publiques. Donc, notre département ministériel accompagne les autres départements, afin que l’impact soit le plus important possible pour les populations », a précisé M.Nubukpo.

Pour le Premier ministre, il faut aujourd’hui, « une méthode performante dans la façon de formuler et de mettre en œuvre, les politiques publiques pour ne pas déployer inutilement les énergies ».

« Les attentes sont nombreuses, nos populations nous attendent et il est important aujourd’hui, de questionner l’efficacité, l’impact et la pertinence et la durabilité de ces politiques publiques à travers un processus plus axée sur l’analyse de l’action publique. L’amélioration des conditions de vie de nos citoyens, nécessite la mise en œuvre des politiques publiques adéquates et efficaces permettant de répondre aux énormes défis socio-économiques auxquels fait face notre pays », a indiqué M.Ahoomey-Zunu.

Le chef du gouvernement a exhorté les participants à se mobiliser autour des thématiques qui seront présentées durant ces quatre jours dans une approche participative, pour qu’au sortir de cette rencontre, « le Togo puisse se doter de ressources humaines capables d’utiliser à bon escient les techniques et outils de l’évaluation, et participer activement à l’élaboration de la politique nationale de l’évaluation ».

L’évaluation des politiques publiques et la gestion axée sur les résultats apparaît à la fois comme l’outil technique qui permettra d’orienter les ressources vers des cibles définies, mais aussi comme l’instrument d’informations sur la performance pour améliorer la prise de décision, a pour sa part renchéri le Représentant résident de la BAD au Togo.

« Depuis plus d’une décennie, une croissance économique robuste et soutenue est paradoxalement atténuée par une crise de l’emploi et une inégalité croissante dans les régions africaines, parce que les fruits de cette croissance ne sont pas équitablement partagés. Ce qui plonge du coup, une grande partie de sa population encore sous le seuil de pauvreté », a relevé M.N’guessan.

Soulignons que l’évaluation des politiques publiques a trois enjeux : l’enjeu démocratique, l’enjeu de gestion et l’enjeu de l’aide à la décision pour le gouvernement. FIN

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

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