« Le Togo a beaucoup amélioré sa performance par rapport à l’année dernière » en matière de sécurité alimentaire, a affirmé ce mercredi à Lomé, José Graziano da Silva, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à l’issue d’une audience avec le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Arrivé mardi après-midi dans le cadre d’une tournée ouest-africaine, José Graziano da Silva a été reçu au Palais présidentiel à Lomé par le président togolais, rencontre au cours de laquelle les deux hommes au fait le tour des programmes initiés par le Togo dans le secteur agricole, ainsi que des efforts fournis par le gouvernement ces dernières années en matière de sécurité alimentaire.
Le haut responsable avait à ses côtés, le ministre togolais de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, le Colonel Ouro-Koura Agadazi et le représentant de la FAO au Togo Antonio Isaac Monteiro. »Le Togo a beaucoup amélioré sa performance en matière de sécurité alimentaire. Les données en 2013 sont beaucoup mieux par rapport à celles de 2012, quand le pays a été décoré par la FAO », a déclaré à des journalistes José Graziano da Silva à la fin de son entretien avec Faure Gnassingbé.
La FAO a décerné le 16 juin dernier (lors de la 38ème session de l’Institution) au chef de l’Etat togolais, une distinction pour les « progrès exceptionnels réalisés par le Togo en matière de lutte contre la faim et la malnutrition ».
La distinction lui a été décernée par l’agence onusienne lors d’une cérémonie au cours de laquelle, le Togo a été « chaleureusement félicité pour avoir réussi à atteindre dans les délais fixés par la Communauté internationale, l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD N°1).
Selon la FAO, le Togo fait partie des pays qui ont enregistré des « résultats spectaculaires » en matière de lutte contre la faim et la malnutrition, car le nombre de personnes sous-alimentées a été réduite de moitié de 1990 à 2012, la prévalence de la sous-alimentation sur le territoire national passant de 32,8% à 16,5% pour la même période.
Pour le Directeur de la FAO, les stratégies doivent être maintenant mises en place par le gouvernement togolais pour que les petits producteurs puissent augmenter leur productivité. Il a énuméré quelques pistes notamment l’amélioration des semences (qui sont fondamentales pour la productivité) , la qualité de l’irrigation et la nécessité de changement de génération par rapport à la propriété foncière.
Il a réaffirmé la volonté de la FAO à assister le Togo pour la promotion de l’emploi des jeunes dans le monde rural. »J’étais d’accord avec le président de la République pour qu’il donne plus de priorité au programme +faim zéro+ pour donner l’opportunité aux familles du monde rural d’avoir la capacité de promouvoir l’achat et la consommation des produits locaux », a souligné José Graziano da Silva, ajoutant que cette stratégie amènera les familles du monde rural à promouvoir la scolarisation des filles.
Notons que +Défi Faim Zéro+ a été lancé par le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à la Conférence de Rio+20.
« Le combat contre la faim doit être mené à la fois aux niveaux local et mondial. Il est désormais reconnu qu’il faut améliorer la gouvernance de la sécurité alimentaire et renforcer l’intégration et la coordination des mesures en exploitant les synergies », avait déjà martelé José Graziano da Silva dans une Tribune publiée ce mercredi, intitulée : « La seule réponse possible à la faim ».
Lomé est la dernière étape de sa tournée, après Cotonou. Il a bouclé sa visite mercredi soir, après une séance de travail avec des cadres de trois ministères : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) et le Ministère de l’Equipement Rural (MER).Il a également échangé avec des acteurs du secteur privé et de la société civile dans le secteur agricole.
Rappelons que la FAO dont le siège est basé à Rome, est présente dans plus de 130 pays. Le programme de travail de la FAO est financé par les contributions obligatoires et volontaires. Les contributions obligatoires sont les quotes-parts des Etats membres fixées par la Conférence biennale de la FAO. Le budget ordinaire de la FAO pour l’exercice 2012-2013 s’élève à 1 milliard de dollars. FIN
En Photo : MM.José Graziano da Silva (à gauche) et Faure Gnassingbé ce 06 Novembre 2013 au Palais Présidentiel à Lomé
Junior AUREL
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