Plus de 300.000 enfants âgés entre 15 et 18 ans sont soumis à des « travaux dangereux dans le travail domestique » au Togo, selon les estimations du Bureau International du Travail (BIT). Ce chiffre a été rendu public ce mercredi à Lomé par des responsables du Point focal BIT-Togo et du ministère du travail lors d’une conférence de presse dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants.
L’Organisation internationale du Travail (OIT) a lancé la première Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants en 2002, afin de mettre en lumière le calvaire des enfants. L’objectif de cette journée, observée chaque 12 juin, est de servir de catalyseur au mouvement mondial de lutte contre le travail des enfants. Cette année, le thème retenu pour cette journée est: « Non au travail des enfants dans le travail domestique ».
Selon Essodina Abalo, Point focal BIT-Togo, « plus de 300.000 enfants togolais sont en situation de travail dans le travail domestique »: « il s’agit des enfants qui ont entre 15 et 18 ans et qui sont soumis à des travaux dangereux dans le travail domestique. Et la plupart de ces enfants sont des filles ».
« Ces enfants n’ont pas encore l’âge d’admission à l’emploi, ils n’ont pas encore achevé l’obligation scolaire. C’est l’occasion pour le BIT d’inviter les Etats membres à ratifier la Convention 189 du BIT sur le travail décent des travailleuses et travailleurs domestiques, à réviser la législation et à adopter des politiques et programmes qui permettent de faire la promotion de l’éducation pour tous, notamment l’éducation des filles », a-t-il souligné.
La Convention 189 définit le travail domestique comme « travail effectué au sein ou pour un ou plusieurs ménages ». Elle offre une protection spécifique aux travailleurs domestiques. Elle fixe les droits et principes fondamentaux, et impose aux États de prendre une série de mesures en vue de faire du travail décent une réalité pour les travailleurs domestiques.
Rappelons que plus de 315 millions d’enfants travaillent et 10,5 millions effectuent des tâches domestiques dans des conditions dangereuses, parfois assimilables à l’esclavage, selon des statistiques de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Généralement, ils subissent des violences physiques, psychiques voire sexuelles, sont écartés de leur famille et du monde extérieur et sont totalement soumis à leurs employeurs.
Face à ce constat, l’OIT demande aux gouvernements du monde entier de « mettre en œuvre des conventions sur l’âge minimum d’admission à l’emploi et sur les conditions de travail ». FIN
Edem Etonam EKUE
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