Première Assemblée générale de la STT ce mercredi à Lomé: La lutte pour obtenir des points restés en suspens dans le statut général de la fonction publique

« Synergie des Travailleurs du Togo » (STT), structure née ces trois derniers jours, suite au mécontentement des travailleurs, après la levée du mot d’ordre de grève lundi dernier, a tenu ce mercredi sa première Assemblée générale dans l’une des salles de Brother Home à Lomé.

La salle était comble pour une AG qui s’est déroulée dans une ambiance surchauffée, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Etaient présents, les membres du bureau de coordination: Walla Atchi du SYNPHOT (Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo), Aketa Abalo du SYNPETT/USET (Syndicat National des professeurs de l’Enseignement Technique au Togo), Sodja Kalaha du SYNEST/USET (Syndicat National des enseignants du secondaire au Togo) et Tsolenyanu Senyo également membre du SYNPHOT.

Les travailleurs présents à cette AG ont dénoncé le « passage en force des secrétaires généraux des centrales syndicales qui, de façon unilatérale ont levé le mot d’ordre au moyen d’une déclaration rédigée à l’avance au mépris des règles de bienséance syndicales, et trahissant ainsi les promesses faites à l’Assemblée générale du 17 janvier ».

« En conséquence, l’ensemble des travailleurs togolais a jugé nécessaire, de façon spontanée de créer un front uni appelé STT, regroupant des syndicats, des fédérations de travailleurs de la fonction publique, parapublique et privé », a indiqué Mme Oloukounlé Lawson-Nadou, coordonnatrice générale de la STT.

« La STT se propose simplement d’aller revendiquer les points restés en suspens par rapport au statut voté le 20 janvier. Les points concernant surtout l’immobilisme de la valeur indiciaire, la grille salariale, le non consensus sur certains qui sont restés à l’intérieur du statut voté, l’indemnité de départ à la retraite, le non consensus sur l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite », a-t-elle souligné.

« Aujourd’hui, la mobilisation démontre que ce dont nous parlons est de l’intérêt de tous. Et tout le monde est prêt à aller jusqu’au bout de la lutte. La grève est l’arme ultime de tous les travailleurs. Nous allons mettre en place, un plan d’action pour obtenir tous ces points restés en suspens dans le statut », a précisé Mme Lawson-Nadou.

Par ailleurs, un « code de bonne conduite » a été rédigé par la STT et « toute personne qui ne le respecte pas, sera exclu du mouvement ».

La levée lundi dernier par les secrétaires généraux des centrales syndicales du mot d’ordre de grève dans l’administration publique fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive dans le rang des travailleurs, la plupart étant mécontents de la décision prise par leurs premiers responsables.

La grève prévue les 21 et 22 janvier dans l’administration publique avait été suspendue, suite à l’adoption dimanche dernier par l’Assemblée nationale du projet statut général de la fonction publique. Ce statut a été voté, suite à une forte pression des travailleurs sur le gouvernement ces derniers jours. Selon certains travailleurs, le statut comporte beaucoup de « zones d’ombres ». FIN

Johana Caruso (stagiaire) / Junior AUREL

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