Des journalistes sensibilisés ce mercredi à Lomé sur les droits des personnes en situation de handicap

Une vingtaine de journalistes (radios, presse écrite et en ligne) ont été sensibilisés ce mercredi à Lomé par des responsables l’Association « Action pour le Bien Etre et l’Epanouissement des Aveugles » (ABEA) sur les droits des personnes en situation de Handicap, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

C’est la Maison de la presse qui a servi de cadre à cette rencontre. Selon Assoumanou Ibrahima, le président de l’ABEA, la rencontre vise à sensibiliser les hommes des médias sur les droits des personnes handicapée, car « il y a une forme de discrimination vis-à-vis des personnes en situation de handicap ».

« Nous sommes partis du constat que les journalistes utilisent à tort et à travers le concept de handicap. Pour désigner une personne handicapée, il faut utiliser d’abord le mot +personne+ et l’activité de la personne avant d’ajouter la déficience. Il n’est pas normal qu’on appelle quelqu’un un aveugle, un sourd ou autre. Il faut dire plutôt +personne handicapée+, +enseignant handicapé visuel ou encore une personne handicapée malentendant+ », a-t-il souligné.

Assoumanou Ibrahima a dénoncé le fait qu’on considère le handicap comme une déficience, alors que le handicap est la résultante de la déficience que porte la personne et les barrières environnementales: « On pense que le handicapé est un bon à rien. Mais ce n’est pas le cas, c’est plutôt l’environnement social, notamment les regards et les préjugés qui ralentissent les talents que la personne à en lui. Il faut plutôt faire la promotion des personnes en situation de handicap », a-t-il précisé.

Pour Mme Mathilde Ezih, chargée de projet à Handicap international, le projet Droit, égalité, citoyenneté, solidarité et inclusion des personnes handicapées (DECISIPH), financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD) en 2008 a permis aux personnes en situation de handicap de connaître leurs droits, de sensibiliser les populations sur leur développement inclusif et de faire un plaidoyer.
« Aujourd’hui, les personnes en situation de handicap n’ont rien à envier aux autres. Les personnes aveugles ont un logiciel leur permettant de travailler sur ordinateur. Il faut plutôt leur faire la promotion pour le bien de la société », a-t-elle indiqué. FIN

Nicolas KOFFIGAN

Savoir News, La Maison de L’INFO

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24