Pas de sexe dans les foyers pendant une semaine, à compter de ce lundi. Ce sont les femmes du collectif « Sauvons le Togo » (CST) qui ont lancé ce mot d’ordre de grève à l’endroit de toutes les femmes du pays.
Objectif, selon ces femmes: amener les hommes à se « mobiliser plus en faveur des actions menées par le CST. Selon certaines femmes du CST interrogées par la rédaction de l’Agence Savoir News, le mouvement est déjà suivi dans certains foyers depuis ce matin, certaines femmes ayant dit « niet » à leur mari la nuit dernière, car la « grève du sexe » déclenchée a commencé depuis minuit.
Mes chères dames, faites beaucoup attention, car certaines filles interrogées lundi en milieu de matinée à Lomé, menacent de vous ravir « temporairement » la vedette. Elles se disent prêtes à remplacer les femmes « grévistes » pendant la période des grèves.
« Je suis vraiment prête à satisfaire temporairement un homme privé de sexe par sa femme. A mon avis, le sexe n’a rien à voir avec ce qui se passe sur le plan politique », confie Afi, coiffeuse rencontrée à Déckon.
« Moi, j’ai l’impression que nos sœurs et mamans sont tellement satisfaites, c’est pour cette raison qu’elles veulent faire la grève. Mais à travers ce mouvement, elles vont exposer leur mari. Ceux-ci seront tentés de regarder ailleurs. Et nous; nous sommes là », renchérit Chantal, étudiante à l’Université de Lomé.
Pour Elikpkim, élève en terminale dans un collège privé, les femmes grévistes ont intérêt à se méfier, « car nous, nous sommes en vacances ».
« A mon avis, la période n’est pas bonne pour une telle grève. Ce sont les vacances et certaines filles ont déjà les yeux braqués. De plus avec cette +grève du sexe+déclenchée par des femmes au foyer, elles ont encore plus de chance. J’invite sincèrement nos sœurs et mamans à ne pas laisser le +terrain+ libre », conseille Edith, revendeuse de pain à Hedzranawoé.
« Je ne pense pas que ces femmes mettront en exécution leur mot de grève. C’est sûrement une manière pour amuser un peu la galerie. Car, on ne blague pas avec le sexe dans un foyer. Elles le feront en cachette », ajoute Edith.
Selon Me Isabelle Améganvi, cette grève vise à « amener les hommes à s’investir plus dans la lutte que le collectif +Sauvons le Togo » mène ».
« Nous ne disons pas que les hommes ne font pas la lutte. Mais, nous voulons qu’ils se mobilisent davantage. Cette grève touche également les hommes du CST », a-t-elle souligné ».
La rédaction de l’Agence Savoir News fera encore un tour dans certains foyers, notamment ceux de certains responsables de « Sauvons le Togo » et leaders de l’opposition, afin de voir comment le mouvement est suivi. (A suivre).
Edem Etonam EKUE
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