Le gouvernement a invité mardi soir, les responsables du collectif « Sauvons le Togo » (CST) à « respecter les consignes des autorités compétentes, qui visent à préserver l’ordre public ainsi que la sécurité des personnes et des biens ».
Cet appel fait suite aux violences enregistrées ce mardi lors de la marche suivie de sit-in de ce Collectif à Lomé. La manifestation a été dispersée aux gaz lacrymogènes, responsables de « Sauvons le Togo » et forces de l’ordre n’ayant pas pu accorder leurs violons sur l’itinéraire, malgré le consensus sur le nouveau point de chute: la place de l’indépendance.
Les responsables du CST ont tenu à prendre par la place Déckon. Pas question, selon les forces de l’ordre. Et c’est dans une ambiance tendue que les gaz lacrymogènes ont été sortis de leurs caisses.
Des heurts ont été enregistrés entre forces de l’ordre et manifestants. Ces derniers ont dressé des barricades et brûlés des pneus. La « guerre » a duré plusieurs heures dans la zone du marché de Bè et ses environs.
Plusieurs blessés enregistrés, selon le CST. Pour les ministres de la sécurité et de l’administration territoriale, le bilan fait état de 10 « blessés légers » dont un élément des forces de l’ordre « violemment agressé ».
« Ce bilan fait également état de dégâts matériels subis par des véhicules de la police », souligne un communiqué conjoint de ces deux ministres, publié à la télévision nationale.
Selon les deux ministres, ce sont les manifestants qui ont tenté de forcer les barrages pour se diriger vers le carrefour Déckon et ses alentours.
« Dans le courant de la matinée, le ministre de la sécurité et de la protection civile a eu avec des responsables du CST des échanges téléphoniques au cours desquelles il a rappelé les récentes mesures prises par le gouvernement pour éviter des dérapages préjudiciables à la sécurité des personnes et des biens lors des manifestations sur la voie publique », indique le communiqué.
« Les responsables du CST ont finalement décidé de retenir le palais des congrès de Lomé comme point de chute, mais en insistant sur le maintien de la place Déckon comme point de passage. Le ministre de la sécurité a marqué son accord pour l’esplanade du Palais des congrès de Lomé et leur a proposé d’emprunter le Boulevard du Mono, le long de la plage qui présente l’avantage de préserver la fluidité de la circulation », soulignent les deux ministres.
Le CST a appelé mardi soir, à de nouvelles marches suivies de sit-in mercredi à la place de l’indépendance. Rappelons que le CST a appelé à trois jours de marches suivies de sit-in.
« Sauvons le Togo » – lancé le 4 avril dernier – exige notamment « l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ». FIN
Junior AUREL
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