C’EST PAS BON : Des jeunes s’adonnent de plus en plus au tabac, prenons conscience car il tue la moitié de ceux qui en consomment

Selon les récentes statistiques, 33% des Togolais fument de façon directe ou indirecte le tabac et ses produits dérivés. Et la plupart des fumeurs sont des jeunes. Une enquête de prévalence du tabagisme menée chez les jeunes de 10 à 25 ans en milieu urbain à Lomé dans le district III par la faculté de médecine de Lomé a révélé que sur 1.650 enquêtés, 619 sont des fumeurs dont 2,2% des fumeurs avaient la première expérience dès l’âge de 9 ans.

Aujourd’hui, le tabagisme est l’une des causes principales de maladies non transmissibles, notamment les maladies cardio-vasculaires, les cancers, les affections respiratoires chroniques etc…

Chez les tuberculeux, le tabagisme est l’une des causes importantes de décès prématurés (73,30 %), selon une étude. Sur 195 cas de décès de tuberculeux enregistrés au Togo en 2005, le tabac a conduit au décès prématuré de 117.

Pour ce qui concerne également le cancer, sur un total de 200 cas enregistrés, le tabagisme a provoqué le décès de 97 cas. Aujourd’hui, les conséquences liées au tabagisme sont énormes et ceux qui fument les ignorent certainement.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le tabac tue la moitié de ceux qui en consomment. L’épidémie de tabagisme tue près de 6 millions de personnes chaque année. Cinq millions d’entre elles sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et plus de 600.000, des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. Le monde compte plus d’un milliard de fumeurs. Près de 80% d’entre eux vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, là où la charge de morbidité et de mortalité liée au tabac est la plus lourde.

« Si aucune mesure n’est prise d’urgence, le nombre annuel de ces décès pourrait atteindre plus de 8 millions d’ici à 2030 », avertit l’OMS.

La bataille est encore loin d’être gagnée, malgré les actions menées par le gouvernement et des Associations et Ongs sur le terrain. Les enquêtes menées ces dernières années ont prouvé que seules des campagnes de sensibilisation et d’éducation peuvent amener ceux qui s’adonnent au tabac à prendre conscience des dangers qu’ils courent.

En juillet dernier, le gouvernement a adopté en conseil des ministres, un projet de décret interdisant de fumer dans des lieux publics. Et un moratoire de 9 mois a été donné à tous les fumeurs.

Pour les autorités togolaises, ce texte vise « à protéger par une série de mesures, les non fumeurs des effets de la fumée latérale ou tabagisme passif », car « des études ont prouvé que lorsque quelqu’un fume, il inhale seulement 15% de la fumée et rejette 85% de cette fumée dans l’air, exposant ainsi les non-fumeurs aux mêmes inconvénients qu’il subit lui-même quant à la dégradation de sa santé ».

Pour aller plus loin, le gouvernement a ensuite adopté quelques jours plus tard, un autre décret portant modalités d’application des normes relatives au conditionnement, à l’étiquetage des produits du tabac et ses dérivés.

Désormais, les avertissements sanitaires seront inscrits en français et en Ewé sur la première face principale des paquets des cigarettes et en français et Kabyè sur la deuxième, sans oublier la principale mention :  » Le tabac nuit gravement à la santé ». Un moratoire de 6 mois a été donné aux firmes de productions de tabac. FIN

Ambroisine MEMEDE

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