« L’or et le diamant toujours exploités de façon artisanale » au Togo, selon le rapport d’un collège de la société civile au sein du Comité de Pilotage de l’ITIE

L’or et le diamant toujours exploités de façon « artisanale » au Togo, « contrairement » à des informations publiées ces derniers jours par des médias, selon le rapport rendu public ce lundi par un collège de la société civile au sein du Comité de Pilotage de l’Initiative de Transparence dans l’Industrie Extractive (ITIE-Togo), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Ce collège de la société civile est composé des associations de la société civile, des Organisations nationales non gouvernementales (Ongs) et des médias.

Des médias privés ont fait état ces derniers jours, de l’exploitation de l’Or et du diamant au Togo, une activité dont les recettes ne figurent pas dans les recettes de l’Etat.

L’or représenterait le troisième poste d’exportation pour le Togo sur la période 2008-2010: 36 millions de dollars en 2010, soit environ 18 milliards F.CFA, selon des journaux.

Environ 12,955 kg d’or seraient produits en 2009 contre 6,179 kg en 2005 au Togo. Et 41,000 carats de diamant exportés par le Togo en 2005, affichent les mêmes chiffres publiés par des médias.

Selon le rapport présenté ce lundi par le collège de la société civile au sein du Comité de Pilotage de l’ITIE-Togo lors d’une conférence de presse à Lomé, « il n’y a pas d’exploitation industrielle de l’or et du diamant au Togo ».

Pour le collège de la société civile au sein du Comité de Pilotage de l’ITIE, les chiffres publiés par des médias, « ne sont que des données des activités liées au transit de l’or et du diamant en provenance des autres pays de la sous-région.

« A l’étape actuelle des investigations menées par le Collège de la société civile, l’on peut retenir que les activités de l’or et du diamant sont une réalité au Togo. L’exploitation de l’or et du diamant au Togo reste une exploitation artisanale, parce que, il n’y a aucun gisement à ce jour qui a une taille d’exploitation industrielle », souligne le document.

« Le rapport fait état d’un certain nombres de constats. Le constat majeur, c’est que les travaux de recherche menés jusqu’à ce jour, n’ont pas encore débouché sur une mine d’or exploitable de façon industrielle. Cependant, sur certains sites, de l’or est exploitée par des populations locales », a souligné Basile Takpa, président de ce Collège.

« Toutes les exploitations sont artisanales. Et c’est légal. Ce sont des gens qui creusent et quand ils trouvent une pierre, ils vont au Ghana vendre de façon brute », a-t-il indiqué.

Le rapport a cite certains sites faisant l’objet de cette exploitation artisanale dont Agbandi, Plateau Akposso et Akébou.

« Si l’activité d’exploitation proprement dite demeure artisanale autour des sites alluvionnaires ou éluvionnaires embryonnaires, elle est quand même réglementée par le gouvernement », précise le rapport qui recommande au gouvernement de « faire des recherches pour d’éventuelles découvertes de gisements d’or ou de diamant industriellement exploitables au Togo ».

Rappelons que L’ITIE est une norme de référence internationale visant à instaurer la transparence au sein du secteur extractif. C’est une coalition multipartite composée de gouvernements, d’entreprises, d’investisseurs, d’organisations de la société civile et d’autres organisations partenaires.

La participation des organisations de la société civile est un élément central du processus ITIE. Les organisations internationales et nationales de la société civile fournissent un soutien essentiel à l’ITIE à travers leurs efforts de mobilisation, de formation, de supervision et de facilitation.

L’ITIE est soutenue par plus de 40 grandes entreprises extractives mondiales, plus de 80 investisseurs institutionnels et plus de 400 organisations de la société civile. FIN

Lambert ATISSO / Junior AUREL

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